vendredi 28 septembre 2012

La dernière gorgée de bière

Les plaisirs d’adultes 

Ton précieux nom m’est bien amer 
Comme un parfum un peu passé 
Dont je ne saurai me passer 
Sans poser un pied en enfer. 

Celui de ne pas être aimer 
De celle que j’ai adorée, 
Un petit cri silencieux, 
Des larmes sèches de mes yeux 

Ce gémissement que nul n’entend, 
Comme les pleurs d’un enfant 
Qui n’aurait jamais vu le jour 
Mais que je couvre pourtant d’amour.

La seule chose que j’ai de toi 
Ce nom que j’écris tant de fois, 
Chaque jour, quand mon esprit se perd 
A petit goût bien amer. 

lundi 24 septembre 2012

Inspiration


Cyrano exagère et aime l’excès. Je crois que moi aussi. Finalement le baroque, le style de l'excès, le siècle du vrai Cyrano, est une bien belle chose et pas seulement en musique comme je l'ai longtemps considéré. C'est une ode à la richesse de la vie et pas seulement à la puissance de l'église. Les églises baroques finalement sont comme la forêt même, luxuriantes - d'ailleurs y-aurait-il pas un lien entre le baroque et la découverte du nouveau monde, de sa richesse, de sa vastitude ? Exagérons donc mais pour retrouver la continuité de la musique dans les ors du décor et dans l'histoire du siècle. 


Continuité 

Ah non, rien d’exagéré
Dans mes mots empressés
Rien qui ne soient trop beaux
Pour vous dans tous mes mots.
 

Car c’est si peu dire 
Face à votre sourire
Oui, c’est dire si peu
Face à de si beaux yeux.


Voyez quel effet
De vous avoir croisée
Car malgré votre absence
Je sens votre présence
Et j’ai tant à vous dire,
Hélas, je soupire
Car vous voilà partie ! 
Eh bien ! je vous écris 
!

jeudi 20 septembre 2012

Jouvence

Malgré mon grand âge, j'ai toujours l'impression d'avoir 12 ans. Enfin sauf avec mes enfants, où je n'ai plus d'âge, mais je suis simplement adulte. Et dans le regard de certaines jeunes femmes, je me sens soit comme un vieillard soit comme la poussière qu'il n'est plus - ce qui n'est pas si mal. En fait je change d'âge tout le temps. Et vous ?  


Les âges du jour 

J’aime tous les âges de nos vies, 
Variant au gré de nos envies 
Avoir 10 ans sur une plage 
T’asperger puis m’enfuir à la nage. 

Avoir 15 ans, ne rien se dire 
Se regarder et puis rougir 
Et nos mains viennent se nouer 
Pour s’échanger de doux secrets. 
Les âges du jour 

J’aime tous les âges de nos vies, 
Variant au gré de nos envies 
Avoir 10 ans sur une plage 
T’asperger puis m’enfuir à la nage. 

Avoir 15 ans, ne rien se dire 
Se regarder et puis rougir 
Et nos mains viennent se nouer 
Pour s’échanger de doux secrets. 

En avoir 20, dessus la couche 
Et s’embrasser à pleine bouche, 
Pleins de désir, pleins d’ardeur 
S’étreindre comme des lutteurs 

Adulte, passer nos mains dans les cheveux 
De nos beaux enfants si précieux 
Tant qu’ils demeurent auprès de nous 
Donnant à la vie tant de goût. 

A l’hôpital, vieillard même, 
Quand l’inquiétude nous dit « je t’aime » 
Uniquement par ta présence 
Savoir que j’ai bien de la chance. 

Etre sans âge presqu’éternel 
N’être qu’un écho universel 
Retrouver dans nos contingences 
L’expression de la transcendance 

Avoir huit ans, quinze ou vingt 
Quarante, approcher de sa fin, 
Changer d’âge quinze fois par jour 
Au gré des lumières de l’amour. 
 

mercredi 12 septembre 2012

Triolisme

Un poème pour Jules et Jim.

Mélange des genres 

L'une me fait rêver et l'autre rire, 
Et j'aime l'une et l'autre, les voir sourire 

L'une a l'humour charmant de la grâce 
L'autre, le charme gracieux de l'humour 
Et si je les mettais face à face 
Qui du charme, de la grâce ou de l'humour 
Triompherait ? D'autant que moi-même j'use 
Certains jaloux disent "j'abuse"
Du charme,  mais non sans humour ou sans grâce ! 
Essayons ! Ce rendez-vous laissera peut-être la trace 
Dans ces semaines où tout se ressemble et s'efface, 
D'une rune celte où s'entrelace 
La grâce, le charme et l'humour 
D'un instant précieux au creux du jour.  

jeudi 6 septembre 2012

Sans surtitre

Les ciels voilés 

La beauté essence du bonheur 
Du silence, de ce repos du cœur 
Cette douceur du temps 
Où je suis, immobile et vivant. 

Ta beauté à jamais inscrite en moi 
Quelques vers écrits dans le plus grand émoi, 
Toujours récités ainsi qu’une prière 
Gravant ton sourire et tes yeux dans ma pierre. 

Reste ma beauté, juste à côté de moi 
Laisse dans ma main ta main de rêve 
Que mes illusions, non jamais, de s’achèvent 

Que mes souvenirs trônent en roi 
Car je n’ai nul besoin de ta présence 
Et bien plus belle es-tu ainsi voilée d’absence.