mardi 24 février 2015

Mérite


Nous pensons devoir être reconnus
Mais méritons-nous
de vivre seulement  ?
De tous les êtres possibles humainement
Sommes-nous seulement digne d'être connus ?

Ô triste ego, aveugle et sourd,

A d’autre que toi-même, lourd
Tigre dans ta cage humide
Tu tournes, tu souffres trop avide.

Quelle logique devrait s’appliquer à ton destin

Quand nulle ne s’applique à ta naissance ?
Sais-tu simplement au moins goûter la chance
De pouvoir manger à ta faim ?

Pauvre mortel, Pauvre absence, pauvre rien
La poussière reste, au moins, sur le chemin.
La mort de toutes tes souffrances
Sera bien ta seule reconnaissance.

mercredi 18 février 2015

"Magie noire"


Mais quelle est donc ta magie ma muse ?
Mais quel sort m’as-tu donc jeté ?
Voilà des mois, que rien ne fuse,
J’ai beau faire, je restais muet.

Et déjà je prenais le deuil
De cette voie qui s’était tue
De vers je tissais mon linceul
« ci-gît un poète inconnu »

Aujourd’hui, je te croise. A peine,
Si tu me dis bonjour
Et les vers ainsi me reviennent
Plus nombreux qu’aux premiers jours.

Certes ils sont tristes et noirs,
Plus amers qu’un poison
Tout gorgés du désespoir
De ta petite vexation.

Et Je rêve d’amour et de mort
De simplement t’avoir vue,
Que tu déchires mon cœur, mon corps,
Mes poèmes, sans les avoir lus…

Et que tu les jettes au vent froid,
Que de moi rien de demeure
Puisque tu me refuses la joie,
Qu’au moins tu m’accordes la mort.