lundi 28 septembre 2015

Rêve



Je voudrais voir le monde à travers tes yeux
Comme je vois les étoiles à travers les cieux
Dans tes pensées  premières, cheminer pas à pas
M’étonner d’une idée, d’un rien ou d’un combat,

Connaître le mot juste qui te bouleversera
Être sûr du sourire qui en explosera
Je voudrais te savoir comme je sais des chemins
Parcourus tant de fois, j’étais alors gamin,

Dont je sais le granit dont on en fit les mûrs
Dont je sais les lézards qui hantent les fissures
Le vert et la forme des pousses des fougères,
Les lichens noirs et jaunes qui en dévorent les pierres. 

Je voudrais voir le monde à travers tes yeux
Savoir ton goût des mots, et des moments précieux,
Ressentir tes larmes et ton cœur qui serre
Et pour te consoler, connaitre la prière. 

Je voudrais voir le monde à travers tes yeux
N’être rien qu’une pensée, un son délicieux
Un mot que l’’on savoure, ce mot dans ton esprit,
Qui te donne et du sens et du goût à la vie. 

mardi 15 septembre 2015

L’espoir



Je t’espèrerai tantôt,
Qu’importe l’heure,
Un peu plus tard, un peu plus tôt,
De ce bonheur.

Si petite et si menue,
Je te saurai
Parmi toutes ces inconnues
Aux pas pressés.

Tes jambes fines et agiles,
Trotteront
Plus rapides que l’aiguille
De mon oignon,

A la cloche de ta jupe
Elles sonneront
Dans mon faible cœur dupe
Comme un bourdon.

Tu me diras d’un air très tendre
Sourire aux lèvres
« Chéri, je t’ai fait attendre »
Sans voir ma fièvre. 

Moi, ma chérie t’attendre
Comme le trépas
Peut-être voudras tu m’entendre
Peut-être pas.

Mais le tic-tac de tes trotteuses
Qui tant me tentent
N’a rien à voir avec la faucheuse
Et son attente. 

Toi, je ne t’attends jamais
Mais je t’espère
Comme Dieu m’exaucerait
Une prière.

mardi 8 septembre 2015

"Lapsus



Ta beauté m’échappe de la bouche
Comme un refrain d’enfance
Sans contrôle ni retouche
Et brisant le silence.

Je l’ai trop répétée
Aux heures solitaires
Maintenant toujours seul
Je ne sais plus me taire.

Tu m’as envahi
Comme nulle autre avant
Te voilà repartie
Ne reste que ton vent. 

Je suis un grand désert
Empli d’un seul écho
D’une fête révolue
Dont je n’ai vu qu’un mot.