Quoi m'écrire des vers pour réclamer
de l'argent !
Ai-je jamais vu dans ma vie un écrit plus outrageant ?
Accorder le fond et la forme, c'est
cela la poésie,
Quand rythmes et rimes se fondent dans une parfaite harmonie
Pour évoquer l'allégresse que met en
nous un sourire,
Quand la sonorité de la rime rappelle celui du plaisir.
Quand nos mots ainsi ordonnés avec un
tant soit peu d'adresse
Nous rappelle de notre aimée son art subtil de la tresse.
Car la beauté est ainsi, ordre choisi
mais imposé
Ainsi qu'il en est de la vie entre contrainte et liberté.
Et vous, madame ? Que de la forme !
Mais sans le fond !
Vous me jugerez, infâme, mais vous n'aurez
pas un rond !
C'est assez que je vous paye de cette
leçon de poésie
Qui, vous le noterez, s'accompagne d'une
de philosophie.
Au prix où je vous la donne, je me sens
presque volé
Mais je me paierai de ces vers que vous m'avez inspirés.
Réponse à une amie qui me demandait de l'argent en rimant.
Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
mardi 28 janvier 2014
vendredi 10 janvier 2014
Chant d'Automne
Elle ne m’a pas écrit ce matin
Pas un mot, pas une lettre de sa main
Pas une fenêtre ne s’entrouvre
Sur son jardin empli de rouvres.
Les feuilles sont tombées sur ses pas,
Étoiles d’or des érables, une supernova
Les éclairs rouges des chênes
Comme une tempête se déchaîne,
Ralentie par la douceur du temps
De l’éphémère saison dont les tons éclatants
Si vite revenus et si vite passés,
Chantent un chant d’éternité
Tout est là et se mélange,
La vie, la mort, quelle danse étrange
L’immense et le minuscule
A chaque enjambée se bousculent
Jusqu’à cette feuille que je ne peux pas ouvrir,
Cet oubli qui m’amène au souvenir,
Ce silence qui m’a troublé, qui m’étonne
Mais me murmure son chant d’Automne
Elle ne m’a pas écrit ce matin
Pas un mot, pas une lettre de sa main
Pas une fenêtre ne s’entrouvre
Sur son jardin empli de rouvres.
Les feuilles sont tombées sur ses pas,
Étoiles d’or des érables, une supernova
Les éclairs rouges des chênes
Comme une tempête se déchaîne,
Ralentie par la douceur du temps
De l’éphémère saison dont les tons éclatants
Si vite revenus et si vite passés,
Chantent un chant d’éternité
Tout est là et se mélange,
La vie, la mort, quelle danse étrange
L’immense et le minuscule
A chaque enjambée se bousculent
Jusqu’à cette feuille que je ne peux pas ouvrir,
Cet oubli qui m’amène au souvenir,
Ce silence qui m’a troublé, qui m’étonne
Mais me murmure son chant d’Automne
mercredi 1 janvier 2014
Viatique
Aime la puissance de ta colère
Comme la canicule le tonnerre.
Aime le mensonge et la séduction
Comme les roses et leurs floraisons.
Aime ta haine sans échappatoire
Comme le tigre son territoire.
Aime ta peur fine et rusée
Comme la sœur de la liberté.
Aime l’angoisse et la frustration
Qui décuplent tes pâmoisons.
Aime donc tous tes sentiments
Comme tu aimes l’amour et son embrasement.
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