vendredi 10 janvier 2014

Chant d'Automne

Elle ne m’a pas écrit ce matin
Pas un mot, pas une lettre de sa main
Pas une fenêtre ne s’entrouvre
Sur son jardin empli de rouvres.


Les feuilles sont tombées sur ses pas,
Étoiles d’or des érables, une supernova
Les éclairs rouges des chênes
Comme une tempête se déchaîne,

 
Ralentie par la douceur du temps
De l’éphémère saison dont les tons éclatants
Si vite revenus et si vite passés,
Chantent un chant d’éternité  

 
Tout est là et se mélange,
La vie, la mort, quelle danse étrange
L’immense et le minuscule
A chaque enjambée se bousculent

 
Jusqu’à cette feuille que je ne peux pas ouvrir,
Cet oubli qui m’amène au souvenir,
Ce silence  qui m’a troublé, qui m’étonne
Mais me murmure son chant d’Automne

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