vendredi 16 mai 2014

Le vieux con



Ne lui en veuillez pas jeunes filles
Si il plaisante, si il babille
Si dans son déraisonnement
Il vous fait un compliment.

 
Dans son esprit il a seize ans
Et ses cheveux blancs sont charmants
A se voir tous les jours devant sa glace
Il oublie sa laideur et sa disgrâce.

 
Et ses tâches de vieillesse
Qui vous dégoûtent, qui vous agressent
Ce n’est pas qu’il ne les voit plus
Mais bien qu’il ne les a jamais vues.

 
Vous le verriez projetant les photos
De ses vacances au bord de l’eau
S'étonner de son ventre et de ses rides
De son teint cireux et livide

 
Peut-être vous ferait-il pitié
De le voir si désemparé,
Car il frôle la commotion
Quand il a une érection. 

 
Ne soyez donc pas trop cruelles
Quand il se risque à vous dire belles,
Faites lui l’aumône d’un sourire
Car vous avez le temps d’en rire. 

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