lundi 16 juin 2014

Poèmes pour guérir des maux-mots


Etrange force du mot
Même énoncé par un idiot
Qui me blesse, qui m’incendie
Longtemps après avoir été dit.

Etrange besoin de pardon
De justice, de compréhension
Etrange d’être toujours blessé
Des mots dont je fus agressé

Inconscient de mon contexte
Le con qui vient de dire son texte
Injurieux ou méprisant
Pourquoi m’est-il donc si touchant ?

Les mots sont comme des accidents
Ils arrivent souvent bêtement
Et leur chercher une raison
Est le signe de notre déraison.

Sitôt prononcés ils s’estompent
Mais jamais là où ils retombent
Le premier à les avoir pensés
Les a lui sûrement oubliés. 

Faut-il que je sois bien sensible ?
A la limite même un imbécile
Ne serai-je pas plutôt gêné
D’avoir été si tôt cerné.

Et où sont mes mots assassins
Dans quels esprits, et sous quels seins
Ont-t-ils laissé une plaie vive
Que le moindre signe ravive ?

Je les ai moi aussi oubliés
Sans un pardon pour apaiser
Ma victime du jour, du moment
Innocente très probablement.

Puisque mes meilleurs mots se fanent
Dans l’indifférence des profanes
Que je n’ai qu’une ou deux lectrices
Moins critiques qu’admiratrices.

Le moins que je puisse faire
Est de laisser à la poussière
Ces mots qui m’ont tant fait souffrir
Et dont je n’ai plus qu’à sourire

vendredi 6 juin 2014

Choisir mon camp.


Si vous entrez sur google "mixité entre hommes et femmes" vous aurez un mélange édifiant qui en dit long sur le combat à mener :
  • de personnes essayant de promouvoir la mixité et l'égalité (pour réfléchir un peu sur la connexion de ces notions, on pourra se référer aux dossiers sur la mixité de la "fabrique de l'histoire" où l'on apprend que ne pouvant multiplier les établissements pour permettre aux femmes d'étudier, la seule solution était la mixité) et dieu sait quel travail, il nous reste
  • de personnes se référant à des textes antiques - comme si cela était une garantie de vérité - combattant la mixité.
 A ces derniers, je conseille d'adopter leur idées réellement jusqu'au bout et étant chastes et purs, de s'essayer à la parthénogénèse. Leur existence après tant de générations prouve bien la vanité et la stupidité de leur combat.








Choisir mon camp

Du côté du mensonge et de tes artifices
Des cheveux teints, de la peau lisse,
Des fleurs imprimées sur les robes
Des couleurs chatouillantes et chaudes.

Le sourire aux lèvres à ton exemple
Ce sourire que je guette, que je contemple
Ton sourire, appris certainement
Mais beau, aimé toujours même si il ment.

Mais toujours moins que leur laideur
Que leur absente autorité, que leur noirceur,
Puisque la vérité nous esquive

Que la beauté me soit un guide
Et si je choisis le camp de la beauté
Je serai, ma belle amie, à tes côtés.