Etrange force du mot
Même énoncé par un idiot
Qui me blesse, qui m’incendie
Longtemps après avoir été dit.
Même énoncé par un idiot
Qui me blesse, qui m’incendie
Longtemps après avoir été dit.
Etrange besoin de pardon
De justice, de compréhension
Etrange d’être toujours blessé
Des mots dont je fus agressé
De justice, de compréhension
Etrange d’être toujours blessé
Des mots dont je fus agressé
Inconscient de mon contexte
Le con qui vient de dire son texte
Injurieux ou méprisant
Pourquoi m’est-il donc si touchant ?
Le con qui vient de dire son texte
Injurieux ou méprisant
Pourquoi m’est-il donc si touchant ?
Les mots sont comme des accidents
Ils arrivent souvent bêtement
Et leur chercher une raison
Est le signe de notre déraison.
Ils arrivent souvent bêtement
Et leur chercher une raison
Est le signe de notre déraison.
Sitôt prononcés ils s’estompent
Mais jamais là où ils retombent
Le premier à les avoir pensés
Les a lui sûrement oubliés.
Mais jamais là où ils retombent
Le premier à les avoir pensés
Les a lui sûrement oubliés.
Faut-il que je sois bien sensible ?
A la limite même un imbécile
Ne serai-je pas plutôt gêné
D’avoir été si tôt cerné.
A la limite même un imbécile
Ne serai-je pas plutôt gêné
D’avoir été si tôt cerné.
Et où sont mes mots assassins
Dans quels esprits, et sous quels seins
Ont-t-ils laissé une plaie vive
Que le moindre signe ravive ?
Dans quels esprits, et sous quels seins
Ont-t-ils laissé une plaie vive
Que le moindre signe ravive ?
Je les ai moi aussi oubliés
Sans un pardon pour apaiser
Ma victime du jour, du moment
Innocente très probablement.
Sans un pardon pour apaiser
Ma victime du jour, du moment
Innocente très probablement.
Puisque mes meilleurs mots se fanent
Dans l’indifférence des profanes
Que je n’ai qu’une ou deux lectrices
Moins critiques qu’admiratrices.
Dans l’indifférence des profanes
Que je n’ai qu’une ou deux lectrices
Moins critiques qu’admiratrices.
Le moins que je puisse faire
Est de laisser à la poussière
Ces mots qui m’ont tant fait souffrir
Et dont je n’ai plus qu’à sourire
Est de laisser à la poussière
Ces mots qui m’ont tant fait souffrir
Et dont je n’ai plus qu’à sourire
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