lundi 28 juillet 2014

Beaucoup de bruit pour rien


Ah, de mes humeurs, l’encre noire,
Qui se répand sur le papier,
Et je fais toute une histoire
D’une petite contrariété.

Ne suis-je pas à ma manière
Comme Homère, le tout premier,
Apte à faire d’un adultère
La plus belle des épopées.

Que sommes donc, poètes,
Des bouteilles d’encre qu’il faut vider ?
Des mégaphones, des trompettes,
Du vide que nous faisons raisonner ?

Ami lecteur, par pitié
Ne prends donc pas trop au sérieux
Celui qui parle de mort, de beauté
Parce que la rime sonne mieux. 

Qui manque d’amis pour raconter
Les certains moments de sa vie
Les couche alors sur le papier
Et pour les oublier, les publie. 

Vois donc ainsi ma vantardise,
A quel point je suis loin du vrai,
C’est « Publier » que j’utilise
Quand polluer serait parfait.

Encore n’ai-je pas mis au pluriel,
Un éclair de lucidité ?
Le lecteur que j’interpelle.
Quatre vers de ton unicité !

mercredi 23 juillet 2014

Théâtre


J’ai vu mon âme dans ses mots
Mon inquiétude, mes joies, mes maux
Mes pensées furieuses et meurtrières
Mes lâchetés et mes prières.

Comme une porte qu’on dégondait
Tout mon corps s’est mis à craquer
Dans les spasmes et les hoquets…
Et mes larmes ont tout noyé.

Ah frère raconte-moi d’autres histoires,
Celles qui dévastent la mémoire
Qui lèvent les nues dans nos esprits
Et y font tomber la pluie.

vendredi 18 juillet 2014

Patience



Ce serait peut-être l’heure de mourir,
Cette heure où rien ne vous fait frémir,
Ni le mouvement des feuilles au vent,
Ni la beauté des femmes en passant.

Ce serait peut-être l’heure de passer
Cette heure où le présent est le passé,
Où rien n’aspire la minute à venir
Ni l’espoir, ni le plaisir.

C’est peut-être l’heure de la patience
Du repos et du silence
Attendre simplement que soit de retour
La joie de vivre et les beaux jours.

jeudi 10 juillet 2014

Confession


J’ai vu l’amour à son passage
A la lumière sur son visage,
Son corps semblait en transe
Et vibrait sous l’impatience

De simplement parler de lui,
Du sentiment qui l’envahit
Des rêves qu’ils partagent
En se promettant d’être sages.

Je l’ai simplement écoutée

Sans me méprendre, sans la juger
Ravi qu’à plus de quarante ans
Elle puisse être dans l’étonnement,

De son charme, de ce ravissement
De la vie, tout simplement.
Et quand fut murmuré le secret
De l’admirer dans  la sérénité.