lundi 19 janvier 2015

Human Prozac

O merveilles des merveilles,
Vous êtes plus belles que mes rêves
Qui n'ont pas tous ces détails
Pour qui je pleure, pour qui je défaille,

Dans mes rêves les femmes passent
Comme si elles étaient devant leur glace,
Froides et presque parfaites,
Sublimes dans leurs toilettes.

Mais vous, vous me dîtes "bonjour"
C'est bien le plus beau de vos atours,
La vie pétillant dans vos yeux
Est le joyaux le plus radieux.

Et je me perds en contemplation
Dans les boucles de vos cheveux longs
Ces escarboucles, ces entrelacs,  
Que mes rêves ne précisent pas.

Et vos tâches de rousseurs
Qui rehaussent la pâleur
De votre peau si belle, si fine, si...
Que je me perds en rêverie...

Vos mains, la finesse de vos pieds,
Vos jambes de soie gainée
Ou pas, car je vous aime en jeans
En rondeurs ou androgyne.

J'aime quand vous parlez de vos enfants
De vos amours, de vos amants,
De la vie, de ses difficultés,
Le courage...n'est pas la moindre de vos beautés.

Ô dieux, que je vous aime,
En vrai, en vers et en poème
Sans vous la vie serait sans apprêt
Permettez moi de vous en remercier.


Dans ces temps sombres, la beauté est un excellent remède et celle des femmes qui sont très laregement absentes du rang des assassins aussi. Je suis sûr qu'elles me pardonneront d'en user ainsi avec elles.  Tiens, le pardon, j'aurai pu faire un quatrain la dessus aussi...     

Vous qui m'avez tant pardonné
Mes mauvais vers, mes mauvais couplets
Vous me pardonnerez aussi celui-ci,
Mes merveilles, mes chères amies.  

vendredi 16 janvier 2015

Loi du talion

Appliquons la parole sainte de dieu
Puisque ceux qui; hélas, ont vécu par le glaive 
Ont péri par le glaive
Appliquons aux survivants la sainte raison :
Oeil pour oeil, dent pour dent

Caricaturons les caricaturistes !

mercredi 14 janvier 2015

11.01.2015 - Je lis ton nom

Sur les trottoirs des rues parisiennes
Je lis ton nom,
Sur les revers des vestes des manifestants
Je lis ton nom,
Dans le dos des gardiens de la paix
Je lis ton nom,
Sur les premières pages des journaux
Je lis ton nom,
Dans les regards tristes et affligés 
Je lis ton nom,
Dans leur diginté et leur silence
Je lis ton nom,
Aux fenêtres anonymes
Je lis ton nom,
Dans les bibliothèques, sur tous les présentoirs 
Je lis ton nom,
Sur les acteurs saluant leurs public,
Je lis ton nom,

Liberté

jeudi 8 janvier 2015

Larmes au rire pour Charlie


Des caricatures d’hommes
Sans noms et sans visages,
Sans courage, sans intelligence,
Sans humour, sans vie,
En uniforme,
De cette forme unique
Tel un cristal, qui semble vivant
Mais ne l’est pas,
Des caricatures ont tué
Des hommes, des caricaturistes,
Des créateurs, qui vivaient,
Qui vivaient si fortement
Si intensément,
Que leurs vies résonnaient chez des milliers d’autres,
Qui riaient si bien,
Que leurs rires résonnaient chez des milliers d’autres,
Qui pensaient si fortement
Que leurs intelligences résonnaient chez des milliers d’autres,
Et ils en avaient un nom et un visage pour tous,
Ils vivaient, riaient, pensaient si bellement
Qu’ils auront encore un nom et un visage demain
Que leur courage a résonné déjà chez des milliers d’autres.

Qu’avaient-ils dit ?
Rien de plus que ce que les tous les hommes disent des autres,
N’avez-vous pas entendu le rire des luthériens sur les catholiques,
Des catholiques sur les musulmans, des musulmans sur les Juifs,
Des juifs sur les autres et parfois sur eux-mêmes. De tous sur tous.
Simplement eux qui étaient tous d’origines différentes,
Catholique, juive, musulmane, protestante,
Pour vivre ensemble, pour nous aider à vivre ensemble
Ils partageaient leurs rires et se l’appliquaient.
Au milieu de tous ceux qui prétendent détenir la vérité,
Ils se contentaient d’énoncer une évidence,
Nous sommes tous risibles, si petits, si frêles, si stupides, si ignorants, si fragiles
Si ridicules.
Que raisonnablement, il n’y a qu’à rire de nous.
Et Dieu que j’ai eu ri parfois aux larmes, grâce à eux. 
Hier encore, en relisant leurs dessins, au milieu de mes larmes