mercredi 29 avril 2015

L’écrivant


J’écris bien plus que je ne crois
Et mes brouillons s’accumulent
Sur mon informatique opuscule
Où je vomis ce qui me broie. 

Horreur ou beauté, peu importe
Ce qui me hante, ce qui me porte
Tout ce déverse en cet endroit
Je me crois mort mais je vis parfois. 

Dieu, tu te moques de ta créature
Incapable d’appréhender
Ne serait-ce que sa pauvre nature,
Ou sa capacité à exister. 

Quel sens ont les mots que j’écris
Qui le sait ? Je ne sais pas
Et de mon ignorance, je ris
Afin de ne pleurer pas. 

C’est la preuve de mon intermittence
Dans ce monde, dans la réalité
Quatre-vingt-dix-neuf pourcents d’inconscience
Et un pourcent de stupidité.

lundi 20 avril 2015

Aux sources du devenir


A l’antique fontaine
Des jours de peine
J’ai bu une lampée.
Mais l’eau bien que glacée
M’a laissé, amène,
Le cœur léger.

Irai-je à d’autres sources
Pour me désaltérer des courses
Que ma vie m’impose ?
Rechercherai-je la rose
Dans son val, éclose
Sous la grande ourse.

Ne suis plus vierge,
N’ai plus de cierge
Pour une telle quête,
Brille la lune
Belle importune,
Ma vie est faite. 

Et la claire fontaine
S’écoule à peine
Mes yeux fermés
Scintillent les gemmes
Du chaud soleil
Sous les peupliers.

Aux creux des mains
Est l’eau de demain
Que je veux retenir,
Ma liberté saura guider
Mes pas étrangers
Aux sources du devenir.

mardi 7 avril 2015

Poétic Girl


Tu es Poétic Girl
La femme au magic power
Malgré ton identité secrète
Je t’ai repérée, tu es parfaite.

Just un smile
Et je m’enflamme
Un seul regard
Me rend hagard.

Tant pis, je vais t’affronter
Y’a pas de limite à ma vanité
J’ai mon costume de Fatal Man
Et je fonce, sans état d’âme. 

J’ai beau avoir fourbi mes armes,
D’un mot acide, tu me désarmes
Puis ton charme me percute
Plus puissamment qu’un uppercut

Tu me snobes et me méprises
Et je suis sous ton emprise.
Je hurle, arrrh Dieu, que j’ai mal
Mais bien en octosyllabe

Et ton pouvoir suprême
Me fait déclamer des poèmes.
Sur un seul geste de ta main
Je soliloque en alexandrin.

Mais c’est bien fait pour ma gueule
Faut pas croiser Poétic Girl.
Me voilà vaincu, brisé !
La beauté a encore gagné.

mercredi 1 avril 2015

Le beau miroir de la Reine

Stéphanie, Stéphanie
Pourquoi donc me cacher ainsi
Une si petite information
Sans qu'il y ait une raison.


A moins qu'il n'y ait d'erreur
Vous jouez avec mon coeur
Comme un enfant taquin

Le ferait d'avec un chien,

Montrant un sucre, un morceau
"Allez, allez fait le beau".

Mais ma belle, ma couronnée  
Je suis déjà à vos pieds.

Qu' importe mes tours, mes ficelles
Vous qui êtes déjà si belle,
Qui portez dans vous cheveux
La lumière des jours radieux.


Vous qui d'un regard éclaire
Les jours sombres de misère

Dont l'esprit vif et enjoué
Me laisse toujours bouche bée.

Il est assez que je vous admire
Sans espoir, et sans le dire,

Que je souffre en silence,
De votre grise indifférence.

N'ajoutez rien, je vous en prie
Je suis déjà à votre merci,
Mais vous avez trop de cœur
Vous la plus belle des fleurs


Et vous saurez apaiser
De votre voix, mon cœur inquiet
En murmurant votre cachotterie
Dans la tombe de mon esprit. 


Et je retournerai à mon silence
Mais présent, à votre convenance
Pour vous chanter à l'oreille
Que vous êtes Sans-Pareille.