mercredi 30 novembre 2016

Verset dit du paradis


Le paradis des vrais gros cons
De tous bords, de toutes confessions,
De tous ceux qui s’arrogent le droit
De tuer et de sang-froid,


Est décrit dans le coran
Aucun doute en cet instant,
40 femmes pour un seul taré
La connerie, il faut la diluer,


Dans une dose de beauté immense
De douceur et d’intelligence
Et nul doute qu’elles restent vierges
Qu’elles gardent la pureté des cierges,


Elles savent, elles, les héritières
De leurs sœurs sur la terre,
Premières victimes de tous ces cons,
Violées ou tuées sans raison,


Il faut, ce n’est rien de le dire  
A aucun prix les reproduire.

jeudi 3 novembre 2016

Du berger à la bergère

Ainsi j'ai plus de chance que vous,
Malgré vos robes et vos bijoux
Votre invitation, j'ai su la décliner
A n'être qu'un de plus à vos cafés.

Bien sûr vos pieds sont fort beaux
Et je ne traiterai pas de sots
Ceux qui tous jours prennent plaisir
A s'éveiller dans vos sourires. 

Mais quoi, vos pieds sont tout petits
Vos admirateurs d'un gabarit
Nécessitant une bataille
Pour avoir une place qui m'aille.

Aussi , vous ai-je entraînée dans ma chambre,
Grisée de vin et de mots tendres,
Et  j'ai décoré cet intérieur
Des plus belles parmi les fleurs.

Et si bien avant minuit
Elles se sont toutes évanouies
Je garde de vous pour mon plaisir
Le parfum et le souvenir.

mardi 18 octobre 2016

Le plus beau côté de l’absence



Je n’ai pas le regret de vous avoir perdue
Tous les soirs, des soirs où je vous ai connue,
Je vous perdais,
Et je vous retrouvais aussi belle que l’aurore,
Quand dans le ciel, le bleu se mêle à l’or

L’aurore au matin parait seule désormais,
Mais dans les brumes, par-dessus la forêt,
Je vous cherche  
Dans le vent dessinant d’un nuage
Le doux contour de ton visage.

La lune plus rousse que toi encore
Portant la même lumière de tes yeux d’or,
Je te retrouve
Plus éloignée, tant tu te rapproches
Que ta beauté, je te murmure, sans un reproche.

vendredi 30 septembre 2016

Une simple robe rose



A qui donc vos robes parlent-elles ?
Votre fourrure, votre parure et vos dentelles
Elles chantent un vieil air à nos âmes,
Malédiction, bénédiction et charmes.

Vous êtes Cathédrale en nos faubourgs
Visible en tous points de Strasbourg
Et les soirs, dans les rues, errant
Je vous pressens parmi les statues des tympans.

Vierge de pierre rose, ou bien rosace
De pierre, de verre qu'elle entrelace
Dans sa nature toujours semblable

Mais dans l'aspect, toujours variable
Le créateur, sur un détail, se devine


A la présence d'une fleur de capucine.



Les tailleurs de pierre laissaient pour signature un signe, et n'est ce pas l'admiration qui signe toujours la grâce de leurs statues, de même souvent les femmes changent de beauté comme les cathédrales de lumière, le nom reste, et leur beauté n'est-elle pas la signature du Créateur ?

A Capucine, une très charmante rencontre de Strasbourg.   







dimanche 25 septembre 2016

Analyse

Sous la lumière rasante du verbe
La paix se décompose
Ses yeux en demi-lune
Cessent de sourire, hélas
Plus de lumière
Bleue, rouge, vibrante et chaude
Plus de parfum de fleurs
Plus que le vrombrissement métallique
et strident
D'une pièce d'argent
Qu'un pâle idiot trafique
Et maintient sur sa tranche
Quelques secondes à peine
Oubliant un instant
Fasciné par son jeu infantile
Que sa vie s'écoule
Dans ce laid mouvement
Qu'inévitablement se finira la course
Sur la face d'Hécate
Souriante à l'envi
Pauvre paix
Mensonge de peu de prix.

jeudi 8 septembre 2016

Cours particulier

Belle enfant, apprenez moi mon ignorance
Mon idéal, mon intransigeance,
Le regard que je posais sur le monde,
Ce théâtre que je pensais immonde.

Ré-apprenez moi mon immaturité
La soumission à la faculté,
Que je reprenne au sérieux
Ces faiseurs de contentieux.

Enseignez moi, un peu de droit
Majeure, mineure, et cetera
Et aussi la contrefaçon,
A ne plus rimer sans raison.

Re-apprenez moi à écouter,
Quand je ne vois que votre beauté,
A me reposer des questions
Moi qui ne suis que contemplation.

Oh puis non, vous êtes trop belle
Et vos yeux d'or m'ensorcellent,
Souriez moi, cela me suffit
Pour faire du monde un paradis.

lundi 5 septembre 2016

Obscur objet du désir



J’aime les barbus en burkini
Cachant les grâces de leurs plis
La beauté massive de leur gras
Dans une toge ou dans des draps. 

Sur le sable doré de la plage
Se baignant ou bien en nage,
Ce voile cache moins qu’il ne suggère
Des plaisirs, le plus éphémère. 

Le tissu qui mouillé, s’immisce
Comme une langue entre leurs cuisses
M’excite plus qu’aucune chose
Plus troublant qu’un parfum de rose.

Leurs barbes telle un sexe de femme
Qui s’empourpre et qui s’enflamme
Humide, chaud, et impudique
Surlignées par leurs tuniques,

Conservent des traces de sels
Qui dans le soleil, étincellent
Comme une preuve de l’amour
Brillant à la lumière du jour.  

Rien n’est plus plat que la chair nue
Pour que le désir s’insinue
Rien de tels que les plis d’un drapé
Comme échelle à la volupté.



Sur la plage, cet été, j'ai fait une petite randonnée et parmi les familles vêtues de maillot de bain, j'ai croisé une famille dont la femme était toute habillée de noir, ne dévoilant que le son visage. 200 m plus loin, la plage devenait naturiste, et plusieurs centaines de personnes étalaient leur nudité au soleil.  Peut-être est-ce dû à mon grand age, mais aucun de ces spectacles ne m'a troublé, ni de peur, ni de désir. 

Ce qui me parait compliqué, c'est de faire cohabiter les différentes populations sans morceler jusqu'à l'absurde l'espace public, interdisant peut-être ainsi la promenade des réveurs solitaires. 

Les femmes les plus désirables sont celles que nos esprits inventent - elles sont plus que parfaites. Voiler les vraies, les soustraires au regard n'appaise pas le désir, pas plus que cacher une pomme n'apaise la faim. Le désir est naturel et nécessaire à l'espèce, seule la nature, la vieillesse ou la mort met fin au désir. Ainsi en est du grand Saint Antoine assailli de tentation au coeur même de sa sollitude dans le désert. En tant qu'homme sain, aimant les femmes, je suis pour cette solution plutôt que celle du voile qui s'impose à l'objet du désir et qui n'en est donc pas responsable, plutôt qu'à son sujet. Que ceux, redoutant d'être tentés par les formes magnifiques des femmes, s'isolent dans le désert. Dieu les y attend.