J’aime les barbus en burkini
Cachant les grâces de leurs plis
La beauté massive de leur gras
Dans une toge ou dans des draps.
Cachant les grâces de leurs plis
La beauté massive de leur gras
Dans une toge ou dans des draps.
Sur le sable doré de la plage
Se baignant ou bien en nage,
Ce voile cache moins qu’il ne suggère
Des plaisirs, le plus éphémère.
Se baignant ou bien en nage,
Ce voile cache moins qu’il ne suggère
Des plaisirs, le plus éphémère.
Le tissu qui mouillé, s’immisce
Comme une langue entre leurs cuisses
M’excite plus qu’aucune chose
Plus troublant qu’un parfum de rose.
Comme une langue entre leurs cuisses
M’excite plus qu’aucune chose
Plus troublant qu’un parfum de rose.
Leurs barbes telle un sexe de femme
Qui s’empourpre et qui s’enflamme
Humide, chaud, et impudique
Surlignées par leurs tuniques,
Qui s’empourpre et qui s’enflamme
Humide, chaud, et impudique
Surlignées par leurs tuniques,
Conservent des traces de sels
Qui dans le soleil, étincellent
Comme une preuve de l’amour
Brillant à la lumière du jour.
Qui dans le soleil, étincellent
Comme une preuve de l’amour
Brillant à la lumière du jour.
Pour que le désir s’insinue
Rien de tels que les plis d’un drapé
Comme échelle à la volupté.
Sur la plage, cet été, j'ai fait une petite randonnée et parmi les familles vêtues de maillot de bain, j'ai croisé une famille dont la femme était toute habillée de noir, ne dévoilant que le son visage. 200 m plus loin, la plage devenait naturiste, et plusieurs centaines de personnes étalaient leur nudité au soleil. Peut-être est-ce dû à mon grand age, mais aucun de ces spectacles ne m'a troublé, ni de peur, ni de désir.
Ce qui me parait compliqué, c'est de faire cohabiter les différentes populations sans morceler jusqu'à l'absurde l'espace public, interdisant peut-être ainsi la promenade des réveurs solitaires.
Les femmes les plus désirables sont celles que nos esprits inventent - elles sont plus que parfaites. Voiler les vraies, les soustraires au regard n'appaise pas le désir, pas plus que cacher une pomme n'apaise la faim. Le désir est naturel et nécessaire à l'espèce, seule la nature, la vieillesse ou la mort met fin au désir. Ainsi en est du grand Saint Antoine assailli de tentation au coeur même de sa sollitude dans le désert. En tant qu'homme sain, aimant les femmes, je suis pour cette solution plutôt que celle du voile qui s'impose à l'objet du désir et qui n'en est donc pas responsable, plutôt qu'à son sujet. Que ceux, redoutant d'être tentés par les formes magnifiques des femmes, s'isolent dans le désert. Dieu les y attend.
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