Vous ne m'aviez pas reconnu poète ?
Mais je le porte sur ma tête
N'aviez vous pas lu dans mes yeux
Ce que je cache de facétieux.
N'avez vous pas vu leur lumière ?
Douce, et tendre et familière
Dans la longueur de mes cils
Se drape un enfant indocile.
Qui ramasse dans ses rêveries
Des mots qu'il met en harmonie
Pour récolter sur son passage
L'or d'un sourire sur vos visages.
Et s'en va content de son tour
D'avoir vu se relever le jour
Ne demandant comme salaire
Que le droit de le laisser faire.
Vrai, vous me preniez pour un autre ?
Pour un goujat ou un malpropre
Mais qu'ai-je fait et à quelle heure
Pour mériter ce déshonneur ?
J'en conviens, c'est un problème
Les hommes écrivent peu de poèmes
Et manquent souvent de la poésie
Qui siérait à votre fantaisie.
Mais si le premier qui ose
Vous comparer à une rose
Ou à un tableau précieux
Reçoit des propos injurieux.
Je crains que les nombreux poètes
Que votre beauté entête
Ne chantent leur admiration
Dans le désert et l'abandon.
Avant, chères muses, de reprocher
Aux hommes de ne savoir rimer
Il faudrait savoir reconnaître
Un méprisant et un poète.
Les femmes sont en général très embarrasées pour faire la différence entre un dragueur et un poète, entre un compliment et une moquerie. Aucun geste n'est porté par son intention.
Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
lundi 25 avril 2016
mardi 12 avril 2016
Odysée
Pénélope aux beaux yeux sombres
Tresse sa chevelure d’ors et d’ombres
Qu’elle redéfait sans même songer
Que je suis à ses côtés.
Tresse sa chevelure d’ors et d’ombres
Qu’elle redéfait sans même songer
Que je suis à ses côtés.
Ses doigts fins plongent dans le torrent
De ses cheveux denses et changeant
Sur ses épaules vont s’étalant
Comme une vague sur l’estran.
De ses cheveux denses et changeant
Sur ses épaules vont s’étalant
Comme une vague sur l’estran.
A son Ulysse, elle rêve et songe
Et le réel n’est plus que mensonge,
Elle tisse et redéfait l’ouvrage
Sans s’apercevoir du naufrage,
Et le réel n’est plus que mensonge,
Elle tisse et redéfait l’ouvrage
Sans s’apercevoir du naufrage,
De mon cœur, car je ne suis personne
Et c’est en vain que je raisonne
Que je lui parle, que je prétends
L’amuser un bref instant.
Et c’est en vain que je raisonne
Que je lui parle, que je prétends
L’amuser un bref instant.
Cette circée rêvant d’amour,
M’abandonne à ma cécité,
A mes vers et à mes pensées.
Ô le joli pays de France, où non seulement les femmes vont tête nue mais encore se recoiffent en public sans même imaginer l'indiscible charme de les voir tresser leurs cheveux.
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