mardi 12 avril 2016

Odysée



Pénélope aux beaux yeux sombres
Tresse sa chevelure d’ors et d’ombres
Qu’elle redéfait sans même songer
Que je suis à ses côtés.

Ses doigts fins plongent dans le torrent
De ses cheveux denses et changeant
Sur ses épaules vont s’étalant
Comme une vague sur l’estran.

A son Ulysse, elle rêve et songe
Et le réel n’est plus que mensonge,
Elle tisse et redéfait l’ouvrage
Sans s’apercevoir du naufrage,

De mon cœur, car je ne suis personne
Et c’est en vain que je raisonne
Que je lui parle, que je prétends
L’amuser un bref instant.

Car, quand ses doigts ont fait mille tours
Cette circée rêvant d’amour,
M’abandonne à ma cécité,
A mes vers et à mes pensées.  






Ô le joli pays de France, où non seulement les femmes vont tête nue mais encore se recoiffent en public sans même imaginer l'indiscible charme de les voir tresser leurs cheveux. 

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