Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
jeudi 27 décembre 2012
Le lion et le léopard
Ou la force et la sottise
Un léopard de belle taille
Menait belle vie sans bataille
Les lions du voisinage
En avaient peur et étaient sages,
Et braves, allaient chercher querelles
Aux gnous, aux zèbres et aux gazelles.
Ils n'avaient pas besoin d'en tâter
Finement pour constater
Que les griffes et les dents de l'animal
Avaient tout pour leur faire mal.
Et sans conflit, sans heurts, ni rixes
Le temps pour lui était au beau fixe.
Mais un jour vint un lion d'aventure,
Fier, hautain, prétentieux, un peu trop sûr
De lui et de sa royauté
Sur toute l'animalité.
Et comme tant d'autres avant lui
Il terrorisa tout dans le pays,
Exigeant que fassent leur soumissions,
Toutes les bêtes de la création.
Le léopard diplomate
Fit un salut d'une demie patte
Et continua sans mystère
Sa vie fière et libre de panthère,
Se jugeant apte à affronter
Au besoin cet effronté.
"Je suis dangereux, c'est évident,
Il aura trop peur de mes dents".
Mais ce lion là était un sot
De la pire espèce, un sot
A qui rien ne sert de raison
Ni la prudence ni l'éducation,
Et un jour sans même y penser
Il attaqua l'autre félidé.
Le combat fut sanglant et sans vainqueur
Et montre deux types d'erreurs.
Sous-estimer la force de l'advesaire
Est sans nul doute la première
Dans le temps. Mais en sous-estimant
La sottise, l'absence de jugement,
L’imbécillité du lion
Le léopard a aussi manqué de raison.
Hélas qu'il est dur de se protéger
De cette deuxième fragilité,
D'imaginer que des gens si haut
Soient manifestement de vrais sots,
Et tentent d'écraser tout ce qui rampent à terre
Orvets, limaces ou bien vipères.
vendredi 21 décembre 2012
Apocalypse
Un peu plus tôt, un peu plus tard,
Qu'importe l'heure du départ,
Qu'importe quand la branche se brise
Sous l'ouragan ou sous la brise.
Qu'importe les flots qui la roule,
A quelle profondeur elle coule,
Qu'elle sédimente, se décompose,
Papier pour poésie, pour prose.
Qu'importe car tout finit bien par passer,
Pierres, étoiles, ces brèves marques du passé,
Et quand le temps aura tout fondu
Le temps lui-même ne sera plus.
Qu'importe l'heure du départ,
Qu'importe quand la branche se brise
Sous l'ouragan ou sous la brise.
Qu'importe les flots qui la roule,
A quelle profondeur elle coule,
Qu'elle sédimente, se décompose,
Papier pour poésie, pour prose.
Qu'importe car tout finit bien par passer,
Pierres, étoiles, ces brèves marques du passé,
Et quand le temps aura tout fondu
Le temps lui-même ne sera plus.
dimanche 16 décembre 2012
Carte Postale
Trois mots sur un carnet, une robe, une lumière, une musique, un lieu, un parfum, un retable, une région, tout revient. La poésie recueille en ses rimes le silence et la prière. Vraiment ?
Sainte Marie du Menez-Hom
La chapelle en granit
Dessous le Menez -hom
Recèle les pépites
De l'histoire des hommes
Un retable baroque
D'argent, d'or et de bois
Une statue de Saint Roch
Sous le tombeau du Roi.
Toujours plus bas, hélas
Que la flèche mariale
Malgré l'étrange amas
Sur sa pierre tombale.
Une pieuse musique
Raisonne bellement
Sous la nef gothique,
Tout semble allemand.
Un parfum de fruit rouge
Des cheveux ondoyants
Une robe qui bouge
De coton, simplement.
La lumière bleue et verte
Filtre dans les vitraux
Et le vaisseau inerte
Dérive au fil de l'eau.
S'échouera, Dieu sait quand
Un soir de froid ennui
Réveillant doucement
Mes souvenirs enfouis.
Sainte Marie du Menez-Hom
La chapelle en granit
Dessous le Menez -hom
Recèle les pépites
De l'histoire des hommes
Un retable baroque
D'argent, d'or et de bois
Une statue de Saint Roch
Sous le tombeau du Roi.
Toujours plus bas, hélas
Que la flèche mariale
Malgré l'étrange amas
Sur sa pierre tombale.
Une pieuse musique
Raisonne bellement
Sous la nef gothique,
Tout semble allemand.
Un parfum de fruit rouge
Des cheveux ondoyants
Une robe qui bouge
De coton, simplement.
La lumière bleue et verte
Filtre dans les vitraux
Et le vaisseau inerte
Dérive au fil de l'eau.
S'échouera, Dieu sait quand
Un soir de froid ennui
Réveillant doucement
Mes souvenirs enfouis.
jeudi 13 décembre 2012
Behind the name
Étymologie
Ton prénom ne dit rien du si beau paysage
De tes yeux noirs fendus, l'ovale de ton visage,
De ton teint lunaire, de tes cheveux de nuit
Où mon esprit souriant, se promène et s'enfuit.
Ton prénom ne dit rien des rayons lumineux
Que jette en se levant ton sourire radieux
Ni de l'art de la danse, légèreté et grâce
Que révèlent inconscients quelques pas de ta marche.
Non, mais ton prénom murmure à l'ami curieux
Des histoires sanglantes et des meurtres odieux
L'espoir partout le même et les rêves de paix
L'amour profond des roses et parfums légers
La sagesse précieux trésor de moines, anciens rois,
Ton prénom si petit est bien plus grand que toi.
Ton prénom ne dit rien du si beau paysage
De tes yeux noirs fendus, l'ovale de ton visage,
De ton teint lunaire, de tes cheveux de nuit
Où mon esprit souriant, se promène et s'enfuit.
Ton prénom ne dit rien des rayons lumineux
Que jette en se levant ton sourire radieux
Ni de l'art de la danse, légèreté et grâce
Que révèlent inconscients quelques pas de ta marche.
Non, mais ton prénom murmure à l'ami curieux
Des histoires sanglantes et des meurtres odieux
L'espoir partout le même et les rêves de paix
L'amour profond des roses et parfums légers
La sagesse précieux trésor de moines, anciens rois,
Ton prénom si petit est bien plus grand que toi.
lundi 10 décembre 2012
La confiture de pêche
Ah ! la confiture de pèche,
Aux morceaux si doux et si juteux
Que par deux fois, je pèche
Gourmand et luxurieux.
Ces morceaux de fruits fermes
Sont tes lèvres exquises
Le sirop qu'il renferme
Pousse à la gourmandise.
J'aime au petit matin
Ce plaisir si mutin,
Où le sucre et le fruit
Prolonge, suavement nos nuits.
Aux morceaux si doux et si juteux
Que par deux fois, je pèche
Gourmand et luxurieux.
Ces morceaux de fruits fermes
Sont tes lèvres exquises
Le sirop qu'il renferme
Pousse à la gourmandise.
J'aime au petit matin
Ce plaisir si mutin,
Où le sucre et le fruit
Prolonge, suavement nos nuits.
mardi 4 décembre 2012
La France moche
La beauté est finalement le seul sentiment réellement nécessaire à l'homme. Sans elle, la vie est sans saveur. Je me souviens de paysages bretons dans lesquels je me sentais pleinement vivant et parfois il suffit d'un détail, d'une lumière pour que la beauté soit là, à portée de contemplation :
Période de manque
Oh les heures se ressemblent
Dans ces tristes et vastes ensembles,
Ces bureaux aux rideaux tirés
Sans même un ciel pour voyager.
L’artificiel en est l’essence.
Tout semble mort, vide de sens.
Et la vie s’étiole et s’étire
Il n’est rien pour me faire frémir.
Le beau ? Enterré sous le goudron.
Sans un carré de vert gazon.
Dans ce pays gris de hangars
Je m’ennuie et j’erre hagard.
Et fermant les yeux, je soupire,
Une larme coule sur mon sourire,
Et ravivent mes souvenirs
De la lumière à laquelle j’aspire,
La lumière fraiche de ton regard
Qui perce si bien ce brouillard
Et donne au plus atone paysage
La grandeur des contrées sauvages.
Période de manque
Oh les heures se ressemblent
Dans ces tristes et vastes ensembles,
Ces bureaux aux rideaux tirés
Sans même un ciel pour voyager.
L’artificiel en est l’essence.
Tout semble mort, vide de sens.
Et la vie s’étiole et s’étire
Il n’est rien pour me faire frémir.
Le beau ? Enterré sous le goudron.
Sans un carré de vert gazon.
Dans ce pays gris de hangars
Je m’ennuie et j’erre hagard.
Et fermant les yeux, je soupire,
Une larme coule sur mon sourire,
Et ravivent mes souvenirs
De la lumière à laquelle j’aspire,
La lumière fraiche de ton regard
Qui perce si bien ce brouillard
Et donne au plus atone paysage
La grandeur des contrées sauvages.
Inscription à :
Articles (Atom)