jeudi 27 décembre 2012

Le lion et le léopard


Ou la force et la sottise

Un léopard de belle taille
Menait belle vie sans bataille
Les lions du voisinage
En avaient peur et étaient sages,
Et braves, allaient chercher querelles
Aux gnous, aux zèbres et aux gazelles.
Ils n'avaient pas besoin d'en tâter
Finement pour constater
Que les griffes et les dents de l'animal
Avaient tout pour leur faire mal.
Et sans conflit, sans heurts, ni rixes
Le temps pour lui était au beau fixe.

Mais un jour vint un lion d'aventure,
Fier, hautain, prétentieux, un peu trop sûr
De lui et de sa royauté
Sur toute l'animalité.
Et comme tant d'autres avant lui
Il terrorisa tout dans le pays,
Exigeant que fassent leur soumissions,
Toutes les bêtes de la création.
Le léopard diplomate
Fit un salut d'une demie patte
Et continua sans mystère
Sa vie fière et libre de panthère,
Se jugeant apte à affronter
Au besoin cet effronté.
"Je suis dangereux, c'est évident,
Il aura trop peur de mes dents".

Mais ce lion là était un sot
De la pire espèce, un sot
A qui rien ne sert de raison
Ni la prudence ni l'éducation,
Et un jour sans même y penser
Il attaqua l'autre félidé.
Le combat fut sanglant et sans vainqueur
Et montre deux types d'erreurs.
Sous-estimer la force de l'advesaire
Est sans nul doute la première
Dans le temps. Mais en sous-estimant
La sottise, l'absence de jugement,
L’imbécillité du lion
Le léopard a aussi manqué de raison.
Hélas qu'il est dur de se protéger
De cette deuxième fragilité,
D'imaginer que des gens si haut
Soient manifestement de vrais sots,
Et tentent d'écraser tout ce qui rampent à terre
Orvets, limaces ou bien vipères.  
 


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