Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
samedi 1 mars 2014
Décartésien
Pas mal, ce type sur la photo !
Moi ? Mais Je n’ai jamais été beau !
Et ce beauf barbotant dans l’eau ?
Qu’il est moche et qu’il est gros !
Moi encore ? Quelle différence !
N’ai-je donc aucune consistance ?
Je me mens et je m’abuse
Je suis donc semblable aux méduses
Un être mou et gélatineux,
Sans attrait et disgracieux
D’où l’on me pose, je prends la forme
Ce que j’ingère, me déforme.
Il n’est pas jusqu’à ma voix
Que j’ignore, que je ne reconnais pas
Et les films où j’apparais hagard
Semble un théâtre de boulevard.
Encore n’est-ce que le superficiel
Qu’en est-il de l’essentiel ?
Ces actions que je voudrais morales
Sont-elles égoïstes et banales ?
Pour moi ? Je ne suis qu’un inconnu
Sans cohérence, sans retenu
Suis-je plus réel pour les miens
Malgré mes masques quotidiens ?
Mes liens me définissent davantage
Que mon poids ou que mon âge,
Les perdre revient à un suicide
Le seul fait où je suis lucide.
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