Un de mes amis a reçu une déclaration d’amour. Un amour auquel, il ne répond pas en retour et d’autant moins qu’il est marié. Que faire ? Il y a les tenants de la fuite : l’amoureux est capable des pires folies, évitons le, sa souffrance en sera réduite. Et les tenants du calme, après tout l’amour est un beau sentiment, un merveilleux sentiment qui a tant de chose à nous dire sur nous-même. Le problème n’est pas tant l’amour que le désir qu’avec un peu de philo, il est assez simple de réduire au silence.
Sérénade à la sérénité
Je t’aime mon amour mais ne te désire pas
Comme un savant poème qu’on murmure tout bas
Une antique prière récitée en silence
Pour éloigner de soi inquiétude et souffrance.
Je t’espère mon amour mais je ne t’attends pas
Comme un parfum d’été retrouvé avec joie
Ton esprit dans le mien amène des sourires
Et que j’offre aux autres partageant mon plaisir
Je t’aime mon amour comme un rai de lumière
Déplaçant en son sein l’or de la poussière
Révélant la beauté partout où elle se cache
Me fait rire de ce monde dont je me détache
Ces frêles vanités dont nous n’avons que faire
Et qui nous laisse en bouche un acre goût de terre.
Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
lundi 26 décembre 2011
vendredi 23 décembre 2011
Diffraction
La lumière filtre parfois sous les portes. Elle peut être suffisante pour s’orienter et trouver une sortie.
Espérance
Trouver la crique où reposer
Ne plus chercher à s’opposer
Au courant où la vie vous mène
Où le destin vous ramène,
Accepter qu’il n’y ait aucun sens
A notre vie, notre présence
Aucun sens qui nous soit visible
Et en rester impassible,
Ne pas chercher la reconnaissance
Où il n’y a qu’indifférence
Où notre mort n’apparaîtrait
Que comme un évènement abstrait,
Il est là puis il n’est plus,
Un de moins ou un de plus,
Tout en sachant se réjouir
De ces brefs moments de plaisir
Où l’autre est prêt à échanger
Ce petit rien d’humanité,
Un sourire, un peu de lumière
Pour jouer avec la poussière
Que nous sommes, que nous demeurons
Malgré toute notre agitation.
Espérance
Trouver la crique où reposer
Ne plus chercher à s’opposer
Au courant où la vie vous mène
Où le destin vous ramène,
Accepter qu’il n’y ait aucun sens
A notre vie, notre présence
Aucun sens qui nous soit visible
Et en rester impassible,
Ne pas chercher la reconnaissance
Où il n’y a qu’indifférence
Où notre mort n’apparaîtrait
Que comme un évènement abstrait,
Il est là puis il n’est plus,
Un de moins ou un de plus,
Tout en sachant se réjouir
De ces brefs moments de plaisir
Où l’autre est prêt à échanger
Ce petit rien d’humanité,
Un sourire, un peu de lumière
Pour jouer avec la poussière
Que nous sommes, que nous demeurons
Malgré toute notre agitation.
vendredi 16 décembre 2011
Mise en Abîmes
Nombre de nos problèmes se résolvent par la parole, finalement par la mise face à face de nos pensées pour peu que cela soit fait honnêtement sans volonté de nuire, une mise en abîmes comme nous pouvons le faire avec deux miroirs, qui reflètent à l'infini l'autre en nous et nous en l'autre. A la différence que nos esprits sont certainement et des miroirs et des tableaux, et que nos mémoires, nos mirmoires possèdent quelques facultés de rémanence pour en conserver les motifs les plus précieux. A nous de choisir les images que nous voulons conserver, lumières ou ombres, illuminations ou désirs.
Abîmes
Abîmes
Nous sommes le miroir de nos âmes
Où se reflètent les flammes
De nos désirs inavoués
À Satan par nos aïeux voués
Au plus profond de l'Enfer
La vie n'a qu'un goût de terre
L'eau ? Celui des larmes amères
La mort est celle qui libère.
Étrange force de la vie
Dans cette sombre folie
Quand la peur et le mal étouffe
De ne pas tuer le souffle.
Comment rompre la malédiction
Mettre fin à la méfiliation
Briser la chaîne de la violence
Qui nous attache depuis l'enfance.
Il suffit pourtant d'un rien
Un sourire ou une main
Tendue pour sortir de la fange
Simplement croiser un ange.
Un porteur de lumière
L'âme lisse comme du verre
Reflètant dans la vôtre à l'infini
La bonté qu'il y a mis.
mardi 13 décembre 2011
Soyons sérieux, ayons de l’humour
Après qu’un collègue m'a invité dans mon bureau à proclamer « la beauté du c.. des filles » sous peine soit d’être considéré comme un menteur ou pire comme un fou au « surmoi surdimensionné » incapable d’écouter sa nature profonde, j’ai eu deux comportements. Le premier parfaitement contrôlé consista à réfléchir via la littérature à savoir lequel de nous deux était le plus probablement dans le mensonge, le deuxième quasi contre mon gré de m’intéresser davantage à cette partie de l’anatomie humaine, tant il est vrai que j’avais déjà savouré le plaisir de l’admiration du corps féminin et que je m’interrogeais sur une possible hypocrisie de ma part.
J’arrivais assez facilement à trouver chez les écrivains des exemples des deux extrêmes entre un Sade objectivant autrui à l’ultime degré et un Verlaine qui dans « [S]on rêve familier » appelle la mort non par manque de sexe, mais de compassion, tendresse... Il y aurait beaucoup à dire sur la qualité des exemples choisis mais entre ceux qui vont jusqu’à l’assassinat pour aller au bout de leurs appétits charnels (charnels ? réellement ?) et les autres qui vont jusqu’au suicide parce qu’ils ne trouvent plus dans l’attitude d’autrui de quoi « rafraichir leurs fronts brulants », donc dans les deux cas, mort d’homme, les derniers me semblent les plus nombreux : nous avons une dizaine d’histoires sexuelles sordides en France chaque année et environ 10 000 suicides – chiffre terrible s’il en est. La gaussienne me semble donc décalée davantage vers ceux pour qui l’amour est vital que vers ceux pour qui le sexe est vital, mortel conviendrait mieux. Sachant toutefois que l’un comme l’autre sont importants mais à des degrés différents. Cette réflexion s’est trouvée étayée par non collègue lui-même qui m’a avoué un jour le peu d’importance du physique lors d’une de ses expériences amoureuses majeures.
Quant à la deuxième expérience, j’avoue que je n’ai tiré que très peu de plaisir à porter plus d’attention aux postérieurs des femmes, j’avais l’impression de perdre mon temps, un peu comme quand par fainéantise je fais un sudoku dans femme actuelle – que je sais que je vais réussir- au lieu de lire un roman même divertissant mais qui m’apportera un peu de surprise. Je me laisse aller à la mécanique – quoi de plus mécanique que le sudoku ? – au lieu de laisser une chance à la surprise, à la liberté, au hasard, à la vie, à la beauté. Au passage nous pourrions nous interroger sur la différence entre la mécanique et la vie – Au mieux cela génère de l’apathie au pire un désir frustré.
Cette expérience nous sommes très nombreux à l’avoir faite et mon collègue l’a fait de toute évidence, mais témoigner de cette réalité face au groupe lui était impossible. Tout d’abord j’ai cru qu’il fallait montrer qu’il est possible d’exprimer clairement sa sensibilité comme je l’ai fait en écrivant et récitant en public le poème « tableau ». A la réflexion, cela demande trop d’énergie, il faut être habité pour porter cela. En revanche, le mensonge n’a pas seulement le défaut d’être contraire à la réalité mais il est également très souvent risible. Finalement c’est la voie poétique de Brassens. Je m'y suis essayé :
Balade à nos belles amies
ou
Apologie de l’amour platonique
ou
La Beauté & le désir
Ou
Le sourire ou les hanches
Tes sourires ou bien tes hanches,
Aujourd’hui mon cœur s’épanche,
Comprendre quelle est la part
De toi qui me rend si hagard
Et quand heureux, je t’aperçois
Finalement qui me foudroie.
Ah bien sûr, tes belles hanches
Quand magnifiques elles se balancent
Leurs rondeurs que tant soulignent
De ta taille la douce ligne
Me rendraient l’esprit coquin…
Mais à temps je me retiens
Et réprime le fatal geste
Qui rendrait ta main bien leste
Me giflant et criant « infâme
Salaud ! Pense donc à ta femme !!!! »
C’est vrai, de ce point de vue
Ma femme est fort bien pourvue
Quand elle se glisse sous la couette
Elle sait bien réveiller la bête
Qui sommeille la sainte journée
Mais qu’éveille le bout de son nez.
Il est vrai ce serait benêt
Finalement que de divorcer
Causer tant de malheur, de tristesse
Pour une banale paire de fesses,
La quitter, ce serait crétin
Pour ce caractère si commun.
Car enfin à bien réfléchir
Ce qui nous fait vraiment fléchir
Pour Circé ou bien Sophie
Est-ce donc cette anatomie ?
Les femmes qui ont tant d’esprit
Pour trouver ce qui nous séduit
Souliers plats ou talons aiguilles
Pantalons, jupes ou mantilles
Décolletés ou col-Claudine
Cuir brillant, dentelle fine,
N’ont finalement pas exploré
Ce qu’offrirait la variété
De formes du bas de leurs dos
Pour nous rendre à moitié idiots.
Imaginons cinq secondes
Comme les plantes sont fécondes
A produire mille sortes de fleurs
Les femmes varient leurs postérieurs.
L’esthète dirait « je ne m’afflige
Que pour les venus callipyges »
Le moine rêverait, se flagellant
Des trilobes d’arches romans.
Le skieur crierait lubrique
« Vivent les culs paraboliques »,
Le moderne épris d’art abstrait
Chercherait un fessier carré
Et enfin l’original
Une raie bien horizontale.
Les imbéciles nationalistes
Se rendraient la vie bien triste :
L’irlandais « moi, je n’effeuille
Que des derrières à quatre feuilles »
Le gallois « je ne peux être ardent
Pour des reins manquant de piquant »
L’anglais irait morose
N’aimant que ceux sentant la rose
L’écossais ne saurait penaud
Quoi faire de son poireau
Et le coq français et fier
Irait aux folies-Bergère
Siffler les poules de la troupe
Pour les plumes ornant leurs croupes
Songes bien irréalistes
Rien de cela bien sûr n’existe
Si cela avait tant d’effet
La nature l’aurait déjà fait.
Parfois en te regardant
Je m’imagine promenant
Dans ces endroits que j’ai aimés
Jardins, montagnes et forêts.
C’est là l’effet de ta beauté
Hors de moi me faire voyager.
Mais voir cette pauvre gamine
Qui certes a la taille fine
Tatouée, piercée, peroxydée
Dont les fesses bodybuildés
Ne portent pas, c’est flagrant
Le poids des accouchements
Ne m’a jamais fait cauchemarder
Qu’au parking d’un supermarché.
D’ailleurs, mes plus beaux moments
Avec toi sont au restaurant
Quand je savoure rasséréné
La douceur d'être apprécié,
Cette sensation sans prix
De se croire parfois compris.
Mais pas à cause de ton cul
Tu es toujours assise dessus.
C’est donc bien ton sourire,
Qui me charme qui m’enivre
La vivacité de ton esprit
Qui m’a complètement conquis.
Qu’importe donc la bagatelle
Nous serons tous les deux fidèles
Toi à ton mari, moi ma femme
Il n’y aura donc pas d’infâme.
Ce ne sera pas compliqué
Ne sont-ils presque parfaits ?
N’ont-ils pas eu le bon goût
De nous choisir pour époux ?
Ne nous soutiennent-ils pas tous les jours
De la force de leurs amours ?
Mais, si je te fais un compliment
N’imagine pas que je te mens,
Que j’ai de vilaines pensées
Ce stade je l’ai dépassé.
Ne t’effraie pas si je m’amuse
A te prendre pour ma muse,
Il me faut bien exprimer
La force de mon amitié.
Je comprends enfin Baudelaire
Qui composant une prière,
« Son enfant, sa sœur » nommait
Celle qu’il avait tant aimée.
Ainsi ta beauté m’éclaire
Le monde de sa lumière,
Me change en philosophe, poète
Reprenant leur flambeau, je répète :
« Si le désir n’est pas désirable
La beauté, elle, est admirable »
J’arrivais assez facilement à trouver chez les écrivains des exemples des deux extrêmes entre un Sade objectivant autrui à l’ultime degré et un Verlaine qui dans « [S]on rêve familier » appelle la mort non par manque de sexe, mais de compassion, tendresse... Il y aurait beaucoup à dire sur la qualité des exemples choisis mais entre ceux qui vont jusqu’à l’assassinat pour aller au bout de leurs appétits charnels (charnels ? réellement ?) et les autres qui vont jusqu’au suicide parce qu’ils ne trouvent plus dans l’attitude d’autrui de quoi « rafraichir leurs fronts brulants », donc dans les deux cas, mort d’homme, les derniers me semblent les plus nombreux : nous avons une dizaine d’histoires sexuelles sordides en France chaque année et environ 10 000 suicides – chiffre terrible s’il en est. La gaussienne me semble donc décalée davantage vers ceux pour qui l’amour est vital que vers ceux pour qui le sexe est vital, mortel conviendrait mieux. Sachant toutefois que l’un comme l’autre sont importants mais à des degrés différents. Cette réflexion s’est trouvée étayée par non collègue lui-même qui m’a avoué un jour le peu d’importance du physique lors d’une de ses expériences amoureuses majeures.
Quant à la deuxième expérience, j’avoue que je n’ai tiré que très peu de plaisir à porter plus d’attention aux postérieurs des femmes, j’avais l’impression de perdre mon temps, un peu comme quand par fainéantise je fais un sudoku dans femme actuelle – que je sais que je vais réussir- au lieu de lire un roman même divertissant mais qui m’apportera un peu de surprise. Je me laisse aller à la mécanique – quoi de plus mécanique que le sudoku ? – au lieu de laisser une chance à la surprise, à la liberté, au hasard, à la vie, à la beauté. Au passage nous pourrions nous interroger sur la différence entre la mécanique et la vie – Au mieux cela génère de l’apathie au pire un désir frustré.
Cette expérience nous sommes très nombreux à l’avoir faite et mon collègue l’a fait de toute évidence, mais témoigner de cette réalité face au groupe lui était impossible. Tout d’abord j’ai cru qu’il fallait montrer qu’il est possible d’exprimer clairement sa sensibilité comme je l’ai fait en écrivant et récitant en public le poème « tableau ». A la réflexion, cela demande trop d’énergie, il faut être habité pour porter cela. En revanche, le mensonge n’a pas seulement le défaut d’être contraire à la réalité mais il est également très souvent risible. Finalement c’est la voie poétique de Brassens. Je m'y suis essayé :
Balade à nos belles amies
ou
Apologie de l’amour platonique
ou
La Beauté & le désir
Ou
Le sourire ou les hanches
Tes sourires ou bien tes hanches,
Aujourd’hui mon cœur s’épanche,
Comprendre quelle est la part
De toi qui me rend si hagard
Et quand heureux, je t’aperçois
Finalement qui me foudroie.
Ah bien sûr, tes belles hanches
Quand magnifiques elles se balancent
Leurs rondeurs que tant soulignent
De ta taille la douce ligne
Me rendraient l’esprit coquin…
Mais à temps je me retiens
Et réprime le fatal geste
Qui rendrait ta main bien leste
Me giflant et criant « infâme
Salaud ! Pense donc à ta femme !!!! »
C’est vrai, de ce point de vue
Ma femme est fort bien pourvue
Quand elle se glisse sous la couette
Elle sait bien réveiller la bête
Qui sommeille la sainte journée
Mais qu’éveille le bout de son nez.
Il est vrai ce serait benêt
Finalement que de divorcer
Causer tant de malheur, de tristesse
Pour une banale paire de fesses,
La quitter, ce serait crétin
Pour ce caractère si commun.
Car enfin à bien réfléchir
Ce qui nous fait vraiment fléchir
Pour Circé ou bien Sophie
Est-ce donc cette anatomie ?
Les femmes qui ont tant d’esprit
Pour trouver ce qui nous séduit
Souliers plats ou talons aiguilles
Pantalons, jupes ou mantilles
Décolletés ou col-Claudine
Cuir brillant, dentelle fine,
N’ont finalement pas exploré
Ce qu’offrirait la variété
De formes du bas de leurs dos
Pour nous rendre à moitié idiots.
Imaginons cinq secondes
Comme les plantes sont fécondes
A produire mille sortes de fleurs
Les femmes varient leurs postérieurs.
L’esthète dirait « je ne m’afflige
Que pour les venus callipyges »
Le moine rêverait, se flagellant
Des trilobes d’arches romans.
Le skieur crierait lubrique
« Vivent les culs paraboliques »,
Le moderne épris d’art abstrait
Chercherait un fessier carré
Et enfin l’original
Une raie bien horizontale.
Les imbéciles nationalistes
Se rendraient la vie bien triste :
L’irlandais « moi, je n’effeuille
Que des derrières à quatre feuilles »
Le gallois « je ne peux être ardent
Pour des reins manquant de piquant »
L’anglais irait morose
N’aimant que ceux sentant la rose
L’écossais ne saurait penaud
Quoi faire de son poireau
Et le coq français et fier
Irait aux folies-Bergère
Siffler les poules de la troupe
Pour les plumes ornant leurs croupes
Songes bien irréalistes
Rien de cela bien sûr n’existe
Si cela avait tant d’effet
La nature l’aurait déjà fait.
Parfois en te regardant
Je m’imagine promenant
Dans ces endroits que j’ai aimés
Jardins, montagnes et forêts.
C’est là l’effet de ta beauté
Hors de moi me faire voyager.
Mais voir cette pauvre gamine
Qui certes a la taille fine
Tatouée, piercée, peroxydée
Dont les fesses bodybuildés
Ne portent pas, c’est flagrant
Le poids des accouchements
Ne m’a jamais fait cauchemarder
Qu’au parking d’un supermarché.
D’ailleurs, mes plus beaux moments
Avec toi sont au restaurant
Quand je savoure rasséréné
La douceur d'être apprécié,
Cette sensation sans prix
De se croire parfois compris.
Mais pas à cause de ton cul
Tu es toujours assise dessus.
C’est donc bien ton sourire,
Qui me charme qui m’enivre
La vivacité de ton esprit
Qui m’a complètement conquis.
Qu’importe donc la bagatelle
Nous serons tous les deux fidèles
Toi à ton mari, moi ma femme
Il n’y aura donc pas d’infâme.
Ce ne sera pas compliqué
Ne sont-ils presque parfaits ?
N’ont-ils pas eu le bon goût
De nous choisir pour époux ?
Ne nous soutiennent-ils pas tous les jours
De la force de leurs amours ?
Mais, si je te fais un compliment
N’imagine pas que je te mens,
Que j’ai de vilaines pensées
Ce stade je l’ai dépassé.
Ne t’effraie pas si je m’amuse
A te prendre pour ma muse,
Il me faut bien exprimer
La force de mon amitié.
Je comprends enfin Baudelaire
Qui composant une prière,
« Son enfant, sa sœur » nommait
Celle qu’il avait tant aimée.
Ainsi ta beauté m’éclaire
Le monde de sa lumière,
Me change en philosophe, poète
Reprenant leur flambeau, je répète :
« Si le désir n’est pas désirable
La beauté, elle, est admirable »
dimanche 11 décembre 2011
C'est de saison
Le chocolat
Plus que les douceurs, ma reine,
Mon petit chou à la crème,
J’aime ton air de gourmandise
Tes yeux brillant de convoitise
Et tes doigts parés et fins
Plongeant dans le ballotin
Pour saisir sans hésiter
Le chocolat tant désiré
Le blanc bossu, le noir carré
Ou le beau marron glacé.
A la couleur de tes joues
Je m’imagine leurs goûts,
Aux pincements de tes lèvres
Quel parfum avait la fève
Quels arômes délicieux
Te font si bien fermer les yeux,
Un goût de noix, un zest’ d’orange
Et tu ressembles à un ange,
Sculpté à la renaissance
Goûtant aux plaisirs des sens.
Et quand je veux vérifier
Si je t’ai bien devinée,
Je retrouve leurs saveurs
Sur tes lèvres faisant un cœur.
Plus que les douceurs, ma reine,
Mon petit chou à la crème,
J’aime ton air de gourmandise
Tes yeux brillant de convoitise
Et tes doigts parés et fins
Plongeant dans le ballotin
Pour saisir sans hésiter
Le chocolat tant désiré
Le blanc bossu, le noir carré
Ou le beau marron glacé.
A la couleur de tes joues
Je m’imagine leurs goûts,
Aux pincements de tes lèvres
Quel parfum avait la fève
Quels arômes délicieux
Te font si bien fermer les yeux,
Un goût de noix, un zest’ d’orange
Et tu ressembles à un ange,
Sculpté à la renaissance
Goûtant aux plaisirs des sens.
Et quand je veux vérifier
Si je t’ai bien devinée,
Je retrouve leurs saveurs
Sur tes lèvres faisant un cœur.
jeudi 8 décembre 2011
Aboutissement
Comme nombre d’entre nous, j’ai été au chômage pendant, j’ai fait l’armée et j’ai travaillé comme thésard à l’université, j’ai eu donc l’occasion d’être humilié, méprisé, insulté… cela a généré beaucoup de douleurs et de souffrances – pauvre petit garçon riche dans un pays en paix. Cette souffrance s’est transformée en haine, en révolte qui entretenait la souffrance. La seule façon raisonnable, réaliste de briser le cercle, c’est de pardonner les autres mais soi également, en demandant le pardon c’est mieux. Là vous croisez la philosophie chrétienne dont vous vous demandez si sur ce sujet elle est dépassable.
Quand vous avez eu une illumination pour votre épouse, que cette illumination, vous l’avez mise en vers à une vitesse qui vous impressionne vous-même, vous pouvez également vous interroger : « Ce poème est-il dépassable ? » D’autant plus quand il s’appuie sur une expérience vécue et des vers de Baudelaire qui retrace probablement aussi une réalité profonde.
Le pays qui te ressemble
Mon enfant, ma sœur
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre
Ensemble
Aimer à loisir
Aimer puis mourir
Au pays qui te ressemble
C. Baudelaire
Cette beauté est la tienne mais ne t’appartient pas.
Elle sourd à chaque geste, à chacun de tes pas.
Elle tient de la forêt sur les hauts des plateaux,
Des chemins sablonneux qui suivent les ruisseaux,
Des murs gris sous le vent que verdit le lichen
Guidant les noirs troupeaux partant vers Compostelle,
De la Vierge figée sur son puy de basalte
Le regard perdu dans le bleu de cobalt
D’un(e) bande d’horizon, le soir au crépuscule,
De ces légers nuages attachés à la lune.
Elle a l’or du clocher montrant du doigt le ciel
Paré d’étoiles rouges sur le mur couleur miel.
Elle a l’apesanteur de ce grand reliquaire
A moitié dans le vide, à moitié sur la terre
Ce grand puits de silence en plein cœur de la ville
Bruissant en contrebas d’un ru d’automobiles.
Elle est aussi secrète que ce cloître caché
Dans ce fouillis de murs, ces murs entrelacés
Cette noire pyramide unie à la colline
Suspend ce vert jardin comme la mer une île.
Un espace clos ouvert seul sur le ciel
Un paradis perdu dans les murs de Babel
Une beauté qui a une saveur de Genèse
Souvenir d’un volcan, dont s’est éteint la braise
Dont je sens les échos quand le tambour roule
D’un pâtre mexicain qui amuse la foule.
Parfois l’après-midi, je m’éloigne de toi
Je pars me promener mais je reste avec toi
Une étrange beauté s’exhale sous mes pas
Cette beauté est la tienne mais ne t’appartient pas.
Si vous connaissez la ville du Puy où mon épouse est née, c'est plus clair. La cathédrale à moitié construite sur le vide, la vierge sur le mont Anis, ancien volcan d'où l'on voit le plateau du Devès, les forêts sur les gardes -sommet volcaniques - et le chemin pour St Jacques de Compostelle, le magnifique cloître roman caché dans un labyrinthe de rues, le clocher illuminé posé à part qui m'a amené à ce poème. Il y a également un festival de folklore où les troupes de pays lointains viennent jouer en pleine rue - d'où le pâtre mexicain - et dont les rythmes et les rondes m'avaient tant ému comme les échos d'un temps ancien de joies simples que nous aurions presque oubliées....
Pour ceux qui veulent voir de belles photos du Puy : http://www.phototrevis.com/contenu.php?id_cat=7&id_scat=11&id_page=38
Quand vous avez eu une illumination pour votre épouse, que cette illumination, vous l’avez mise en vers à une vitesse qui vous impressionne vous-même, vous pouvez également vous interroger : « Ce poème est-il dépassable ? » D’autant plus quand il s’appuie sur une expérience vécue et des vers de Baudelaire qui retrace probablement aussi une réalité profonde.
Le pays qui te ressemble
Mon enfant, ma sœur
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre
Ensemble
Aimer à loisir
Aimer puis mourir
Au pays qui te ressemble
C. Baudelaire
Cette beauté est la tienne mais ne t’appartient pas.
Elle sourd à chaque geste, à chacun de tes pas.
Elle tient de la forêt sur les hauts des plateaux,
Des chemins sablonneux qui suivent les ruisseaux,
Des murs gris sous le vent que verdit le lichen
Guidant les noirs troupeaux partant vers Compostelle,
De la Vierge figée sur son puy de basalte
Le regard perdu dans le bleu de cobalt
D’un(e) bande d’horizon, le soir au crépuscule,
De ces légers nuages attachés à la lune.
Elle a l’or du clocher montrant du doigt le ciel
Paré d’étoiles rouges sur le mur couleur miel.
Elle a l’apesanteur de ce grand reliquaire
A moitié dans le vide, à moitié sur la terre
Ce grand puits de silence en plein cœur de la ville
Bruissant en contrebas d’un ru d’automobiles.
Elle est aussi secrète que ce cloître caché
Dans ce fouillis de murs, ces murs entrelacés
Cette noire pyramide unie à la colline
Suspend ce vert jardin comme la mer une île.
Un espace clos ouvert seul sur le ciel
Un paradis perdu dans les murs de Babel
Une beauté qui a une saveur de Genèse
Souvenir d’un volcan, dont s’est éteint la braise
Dont je sens les échos quand le tambour roule
D’un pâtre mexicain qui amuse la foule.
Parfois l’après-midi, je m’éloigne de toi
Je pars me promener mais je reste avec toi
Une étrange beauté s’exhale sous mes pas
Cette beauté est la tienne mais ne t’appartient pas.
Si vous connaissez la ville du Puy où mon épouse est née, c'est plus clair. La cathédrale à moitié construite sur le vide, la vierge sur le mont Anis, ancien volcan d'où l'on voit le plateau du Devès, les forêts sur les gardes -sommet volcaniques - et le chemin pour St Jacques de Compostelle, le magnifique cloître roman caché dans un labyrinthe de rues, le clocher illuminé posé à part qui m'a amené à ce poème. Il y a également un festival de folklore où les troupes de pays lointains viennent jouer en pleine rue - d'où le pâtre mexicain - et dont les rythmes et les rondes m'avaient tant ému comme les échos d'un temps ancien de joies simples que nous aurions presque oubliées....
Pour ceux qui veulent voir de belles photos du Puy : http://www.phototrevis.com/contenu.php?id_cat=7&id_scat=11&id_page=38
vendredi 2 décembre 2011
Hors cadre
Mon ami Éric fait de la photographie. Ce qu’il aime dans cette pratique c’est autant de fixer un instant qu’il a trouvé magique que d’y trouver également des détails qu’il n’y avait pas vus, que d’être surpris par le rendu du papier.
Il en est de même de la poésie. En revenant dessus on peut y trouver des pépites.
En repensant au texte du « tableau » outre les variations lumineuses, j’y ai trouvé des variations d’attitudes. Dans les personnes décrites, il y a celle qui donne beaucoup et prend peu, celle qui prend et donne peu, celle dont on ne sait ce qu’elle donnera, celle qui donne autant que ce qu’elle reçoit. Et dans la strophe concernant Christelle, puisqu’il s’agit d’elle, il y a autant d’elle que de moi, comme si il se passait une rencontre. Et c’est exactement ce qui s’était produit.
Nous sommes l’un et l’autre très différents, la relation a été tendue pendant un temps certain. Mais je n’avais pas le choix, il me fallait travailler avec elle. Cela s’est totalement modifié le jour où j’ai décidé de la rencontrer réellement. Je l’ai invitée au restaurant et nous avons simplement parlé de nous. Je me suis appliqué à me montrer comme un être humain et non comme un livre. Après ce moment-là, notre collaboration a été un vrai plaisir bien que nous fussions restés tout aussi différents qu’auparavant. Mais nous avions confiance l’un en l’autre.
C’est-elle qui sans le savoir et de par sa différence m’a poussé à écrire non mon premier poème, mais mon premier poème assumé. Une fois fini, j’étais moi-même surpris. « Je sais faire ça ? moi ? ». La rencontre modifie non seulement la vision que nous avons de l'autre, mais également du monde et plus encore de soi. C'est un bienfait dont il faut veiller à ne pas se prémunir. « L’autre est le plus court chemin de soi vers soi » disait Emmanuel Levinas. Il me semble bien qu’il ait raison.
Rencontre
Ta beauté est de celle que je ne connais pas
De celle qui me manque, que je ne comprends pas
Je suis pauvre de toi, qu’importent tes richesses
Pauvreté n’est en rien source de tristesse
Tu parais devant moi comme un roman nouveau
Dont la vie magnanime m’aurait fait le cadeau
Je plongerai bientôt au fond de cette histoire
Je lirai passionné le soir jusque fort tard.
A l’aurore fatigué, j’ouvrirai la fenêtre
Donnant sur le jardin et le frais du matin
Portera dans la chambre effluves et parfums
Le soleil sur le monde finira de paraître
La lumière, les odeurs, tout sera différent.
La vie aura ta grâce esquissée par le vent.
Il en est de même de la poésie. En revenant dessus on peut y trouver des pépites.
En repensant au texte du « tableau » outre les variations lumineuses, j’y ai trouvé des variations d’attitudes. Dans les personnes décrites, il y a celle qui donne beaucoup et prend peu, celle qui prend et donne peu, celle dont on ne sait ce qu’elle donnera, celle qui donne autant que ce qu’elle reçoit. Et dans la strophe concernant Christelle, puisqu’il s’agit d’elle, il y a autant d’elle que de moi, comme si il se passait une rencontre. Et c’est exactement ce qui s’était produit.
Nous sommes l’un et l’autre très différents, la relation a été tendue pendant un temps certain. Mais je n’avais pas le choix, il me fallait travailler avec elle. Cela s’est totalement modifié le jour où j’ai décidé de la rencontrer réellement. Je l’ai invitée au restaurant et nous avons simplement parlé de nous. Je me suis appliqué à me montrer comme un être humain et non comme un livre. Après ce moment-là, notre collaboration a été un vrai plaisir bien que nous fussions restés tout aussi différents qu’auparavant. Mais nous avions confiance l’un en l’autre.
C’est-elle qui sans le savoir et de par sa différence m’a poussé à écrire non mon premier poème, mais mon premier poème assumé. Une fois fini, j’étais moi-même surpris. « Je sais faire ça ? moi ? ». La rencontre modifie non seulement la vision que nous avons de l'autre, mais également du monde et plus encore de soi. C'est un bienfait dont il faut veiller à ne pas se prémunir. « L’autre est le plus court chemin de soi vers soi » disait Emmanuel Levinas. Il me semble bien qu’il ait raison.
Rencontre
Ta beauté est de celle que je ne connais pas
De celle qui me manque, que je ne comprends pas
Je suis pauvre de toi, qu’importent tes richesses
Pauvreté n’est en rien source de tristesse
Tu parais devant moi comme un roman nouveau
Dont la vie magnanime m’aurait fait le cadeau
Je plongerai bientôt au fond de cette histoire
Je lirai passionné le soir jusque fort tard.
A l’aurore fatigué, j’ouvrirai la fenêtre
Donnant sur le jardin et le frais du matin
Portera dans la chambre effluves et parfums
Le soleil sur le monde finira de paraître
La lumière, les odeurs, tout sera différent.
La vie aura ta grâce esquissée par le vent.
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