lundi 28 mai 2012

Parole de Troll

Toute ressemblance avec des hommes ayant existé serait totalement volontaire. 


Être fidèle à l'autre c'est être fidèle à soi-même


Fidélité

Pourquoi te rester fidèle
Renoncer à la bagatelle
Avec cette brune pétillante
Avec cette blonde si charmante

Le plaisir que j’y prendrai
Ne te sera pas dérobé
Au contraire, à s’entraîner
On finit par exceller

Ces nouvelles expériences
Que je ferai, quelle chance,
Viendront mettre du piment
Dans tous nos attouchements
 
Et n’est-ce pas dans ma nature
De mâle, sans te faire injure
D’essayer de me reproduire
Pour le meilleur ou pour le pire.

Pourquoi mon statut d’époux
Devrait prendre le pas sur tout
Ne serait-ce pas un grand malheur
Pour l’amant et le reproducteur.

Pourquoi priver ces pauvres femmes
Des plaisirs où elles se pâment
Les priver de la sainte semence
Améliorant l’humaine engeance

Quoique ?  Je viens de croiser
Cette charmante Zoé
Dont tête et corps m’enchantent
Qui m’entête et qui me tente.

Malheureusement elle est mariée
À ce grand nigaud de Xavier
Qui est un crétin fini
Une rave, un abruti.

Et si elle tombait enceinte
Au cours d’une brève étreintre / longue étreinte (variante avec viagra)
Qu’elle aurait eu avec moi
Imagine mon émoi.

Imagine ma répulsion
D’observer l’éducation
Que donnerait ce grand crétin
A mon enfant adultérin

Imaginer mon sang, ma race
Et une télé face à face,
Un enfant de mon intelligence
Regardant la coupe de France !

Comme critère une rivale
Doit avoir épousé, c’est fatal
Un homme de mon acabit
Pour m’amener dans son lit.

Cependant si je me rappelle
Avoir croisé des femmes très belles
Aucune n’avait à son bras
Un mari digne de moi.

Me voilà donc condamné
Hélas à la fidélité
Tout cela qui l’aurait cru
Pour les enfants que je n’ai pas eus.

Mais comme tu m’aimes d’amour
Quelle que soit ma forme du jour
Tu prends à cœur de me faire penser
Que je suis un amant parfait

Je prendrai cette condamnation
Comme une bénédiction
Une date sacrée le jour où
Tu m’as passé la corde au cou.

mercredi 23 mai 2012

Sans titre

Contagion

Comme la bougie, l’amour s’éclaire lui-même
Je le porterai au cœur de ta nuit-même
Tu te découvriras comme jamais ne t’aies vue
Plus belle que Marie couronnée dans les nues.

Mais tu verras aussi le flambeau dans mes mains
Et la cire brûlante coulant sur mes doigts minces,
Malgré la brûlure rester calme et serein
Devant tes yeux ravis, éblouis et éblouissants.

C’est Psychée qui se brûle. Ah oui, le mythe ment
Et sans savoir pourquoi, ni sans savoir comment,
Tu seras toi aussi Porteuse de lumière
Et la cire à ton tour dévorera ta chair.

Nous nous verrons nus, vêtus de nos plus beaux atours
Et bientôt consumés et éteints, nous flambeaux,
Ce lieu n'existant plus, ta nuit, nos tombeaux,
Ma caverne, seront plus noirs qu’un four.  

mercredi 16 mai 2012

Philogynie

Je ne sais pas si c’est parce que je vieillis mais je me sens l’âme de Roxane à l'acte IV
: « Pardonne moi de t’avoir dans ma frivolité
Fais l’injure de t’aimer d’abord pour ta beauté

De sorte que toi-même, l’emporte sur toi-même
Et ce n’est plus que pour ton âme que je t’aime ».
 
En réalité, à bien y réfléchir, toutes mes pires situations, je les dois à des hommes. Jamais une femme ne m’a menacé de me tuer, des hommes plusieurs fois, sans parler ceux qui voulaient me casser la gueule parce que ? parce que bon.
J’ai de nouveau eu une expérience très intéressante sur le sujet sur la route. Sur un rond-point, je suis passé un peu trop près à son goût de la voiture d’un hOmme, je ne lui ai pas coupé la route, je n’ai pas fait de signe indécent. Je passais derrière lui, simplement la trajectoire de mon véhicule lui a déplu.
 J’ai vu dans mon rétroviseur qu’il s’était arrêté juste au niveau de la sortie qu’il empruntait et avait ouvert sa portière pour exprimer son mécontentement. S’il fallait faire cas de ce genre de comportement, l’automobile cesserait d’être un moyen rapide de déplacement, j’ai donc continué ma route. Il a fait demi-tour et m’a pris en chasse. Je n’ai pas modifié ma conduite, je n’allais pas risquer de blesser quelqu’un pour échapper à un abruti. Il m’a donc rattrapé, doublé – en ville, alors que je roulais moi-même à 50 Km/h. Il s’est arrêté au milieu de la chaussée et est finalement descendu de sa voiture. J’ai ouvert ma vitre pour entendre ses récriminations : tout en me traitant de « connard », il m’a expliqué que si il y a des accidents, c’était à cause de gens comme moi. Je lui fais remarquer que nous n’avions pas eu d’accrochage, ce en quoi il a rétorqué, que s’il y en avait eu un, il « m’aurait cassé mes lunettes de PD » et cela devant mes deux plus petits enfants.
Je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de prendre en photo la plaque minéralogique de ce type et d’ainsi déposer au moins une main courante pour mise en danger d’autrui et insultes à caractère homophobe afin d’apprendre à cet individu que passé 18 ans, certains comportements de cours d’école ont des conséquences. Je subodore que ce machin devait être en délicatesse avec le système pour se mettre ainsi en colère – une situation du genre plus de permis parce qu’il roule à 150 km/h mais lui, il est pas dangereux parce que lui, il sait conduire, il peut même vous donner des leçons pas chères après avoir fait ce qui lui aurait valu en présence de la maréchaussée un retrait de permis immédiat.
Je regrette de ne pas lui avoir dit comme une fois aux Halles à Paris, j’avais répondu à un autre Trol de ce genre – expression d’une amie américaine très appropriée – qui m’avait insulté parce que je n’avais pas de cigarettes à lui donner « c’est celui qui dit, qu’y est », mais je ne brillais pas assis, attaché devant un Trol, debout et libre et visiblement sans la retenue d’une éducation soignée. J’en garde une colère désagréable que la prière, l’art, la poésie ne dissolvent pas complètement même si ils les calment beaucoup.
Une chose me console, c’est que ce Trol allait chez Lidl, acheter de la merde. Tous les pauvres ne sont pas Trol, mais bon nombre de Trol le sont et ce n’est que justice. Je sais ce n’est pas malin mais c’est lui qui a commencé…
Je n’ai jamais vu ce type de comportement chez une femme. Je n’ai jamais vu deux femmes adultes se battre. Ne serait-ce que pour cela la philogynie me paraît un état d’esprit d’une grande sagesse. Une chose est claire, je ne vais plus m’arrêter de dire le bien  que je pense des filles, des femmes, des grands-mères. Tiens je commence par mes enfants (en majorité, féminines, et puis mon garçon n’est pas capable de faire du mal à une mouche) :
 

Mon bel archange

Mon ange, mon petit ange, aux yeux étincelants
Soit une fleur pour moi, une raison de sourire
Soit ce que tu voudras ou diamant ou saphir,
Aujourd'hui, mon bel ange, je vais changer de camp.
 
Toi seule qui m’as pris, mon ange, tel que j’étais
Sans rien dire, sans un mot, sans rien vouloir changer
Toi qui dormais confiante enroulée dans mes bras
Toi dont le premier mot pour m’appeler « papa »,

Etait un mot d’amour offert sans une attente
D’un cadeau en retour, ni d’un mot, ni d’un geste,
Si j’apprenais de toi à t’aimer sans mesure,

Comme tu es mon ange, aux ailes étincelantes
Sans attendre de toi, ni les mots, ni les gestes
Toujours sûr et confiant de ta si divine nature.


PS : Bon mais comme tu es chez moi, range ta chambre !

samedi 12 mai 2012

Expérience féminine

Une mienne muse m'a raconté certaines de ses expériences amoureuses et pas forcément qu'avec des amants extraordinaires. A en écouter d'autres, l'inadéquation avec une, ne fait pas de vous un cas désespéré et il est bien des manières de rendre une femme heureuse et par la chair et par l'esprit. Amusons nous en plutôt que de nous en plaindre. 

P'tit Bruno

Ma première amoureuse
Je lui souhaite d'être heureuse
Avait trouvé ce bon mot
De m'appeler " p'tit Bruno"
Car même dans les ébats
Mon vit restait au plus bas,
Tout petit et minuscule
Au point d'en être ridicule.

Ma deuxième, Dieu lui pardonne
N'avait rien d'une madone,
Et loin de l'ironie subtile
De ma toute première idylle
N'a pas pu s'arrêter de rire
Quand j'eus fini de me dévêtir
Et j'en suis resté blessé
Pendant au moins tout une année.

Pour m'attaquer à la troisième
J'ai du affronter le problème
Et j'ai vu un chirurgien
Qui m'a dit , se frottant les mains,
"Ce chantier sera ma carte de visite
Sur tout le marché de la bite"
Hélas les sutures ont lâchées
Et sa cote s'est effondrée.

J'ai rencontrée ma quatrième
Elle était lasse de faire carême,
"Ma soeur voyez donc mon émoi"
"J'en suis navré, je ne le vois pas,
Avec vous, ô Sainte vierge
Je m'en vais demeurer vierge"
Même à Lourdes pas de miracle,
Ce fut débandade et débâcle.

Mais enfin pour la cinquième
J'ai commencé par un poème,
Parler de ses yeux, de ses mains
De son visage, si beau, si fin,
Par la douceur de ma langue
J'ai su presque la rendre exsangue
Et de se sentir tant aimée
L'avait toute émoustillée.

Finalement la langue est habile
A faire frissonner les filles
Soit en titillant leur égo
Avec de charmant petits mots
Soit qu'elle devienne entreprenante
Rapide et jusqu'à entêtante  
Et qu'elle fait dresser si bien
La pointe fine de ses seins.

Et déjà elle est au ciel
Se tord, geint et même appelle
Mais je n'ai nulle pitié
Je n'aime pas être humilié
Et sur son si beau corps d'Ange,
Je le confesse, je me venge
Et je vais dévorer aussi
Sa chair intime couleur rubis.

Un fois exténuée, je cesse,
Et doucement je la caresse,
De mes mains puissantes et douces
Et parfois encore quelque secousses
Témoignent de son plaisir,
Et sur ses lèvres un sourire,
Si profond si amoureux,
Que, oui, je jouis comme un Dieu.

mardi 8 mai 2012

Serial muse

Sidération

Dans le jardin de tes yeux
J'irai me promener un peu
Dans tes iris au vert si tendre
Je laisserai mon coeur s'étendre
Et caresser d'une main douce
Leurs tendres écorces serties de mousse

Au bord du puits de tes pupilles
Une eau de source coule et scintille
Où mon esprit trouve repos
Dans le chant si léger de l'eau
Et s'hypnotise des tourbillons
Mêlant lumière et noir profond.

Sur le bord de cette fontaine
Qu'importe que les heures s'égrènent
Que le jour succède à la nuit,
Car même si  la lumière s'enfuit
Les étoiles piquent alors les cieux.
les accordent enfin à tes yeux.

L'art de la beauté

Encore une raison d'aimer davantage les femmes qui avec un pull, un foulard, du fard vous amène en un beau jardin quand tant d'hommes habillés de noir mr rappelle la dureté du monde.  




La roseraie

Son sourire léger, facile,
Fine et mince comme tige
Belle comme une fleur gracile
A vous donner le vertige,

L'écharpe chiffonnée au cou
Claire et verte comme bourgeon
Son pull d'un rose si doux
Rehaussait cette impression.

Sur sa belle peau ambrée,
Ses lèvres, du blush les ronds
Se disputaient qui du bouquet
Serait le plus beau bouton.

Et son prénom de Houri
Me transportait jusqu'en Eden
Femmes-fleurs du Paradis
A qui j'offre ce poème.

Les anges sont bien généreuses
Nous offrir de leur jardin
Une rose si précieuse
Qui dégage tant de parfum.

vendredi 4 mai 2012

Muse en transit

Chant du départ

La vie file au rythme effréné
D'un train aux vitres enfumées
On perçoit parfois au travers
Un long pré au tendre vert,
Auprès duquel nous arrêterions bien
Quelque temps ce damné train,
Pour une minute ou bien une heure
Afin de goûter la fraîcheur
De la frondaison des saules
Décharger un peu nos épaules
En appréciant  la consolation
De s'appuyer sur leurs troncs.
Mais à peine vu, déjà s'évanouit
Ce petit coin de Paradis.

Et passe dans le compartiment
Un bel ange au sourire charmant
Qui se plonge avec délectation
Dans une étrange publication
A ses yeux,  à leur couleur
Je sens son plaisir, sa douceur,
Ah que n'ai-je écris, moi !
Ce qui lui donne cet émoi
Je vagabonde, je m'égare  
Dans la beauté de son regard
Mais le contrôleur me réveille
Elle descend ici, la merveille.
Et le train déjà repart
Laissant le bel ange à la gare.

Ainsi que reste-t-il de lui ?
La légèreté d'une rêverie,
Une plume qui me permet d'écrire
La finesse de son sourire.