Une mienne muse m'a raconté certaines de ses expériences amoureuses et pas forcément qu'avec des amants extraordinaires. A en écouter d'autres, l'inadéquation avec une, ne fait pas de vous un cas désespéré et il est bien des manières de rendre une femme heureuse et par la chair et par l'esprit. Amusons nous en plutôt que de nous en plaindre.
P'tit Bruno
Ma première amoureuse
Je lui souhaite d'être heureuse
Avait trouvé ce bon mot
De m'appeler " p'tit Bruno"
Car même dans les ébats
Mon vit restait au plus bas,
Tout petit et minuscule
Au point d'en être ridicule.
Ma deuxième, Dieu lui pardonne
N'avait rien d'une madone,
Et loin de l'ironie subtile
De ma toute première idylle
N'a pas pu s'arrêter de rire
Quand j'eus fini de me dévêtir
Et j'en suis resté blessé
Pendant au moins tout une année.
Pour m'attaquer à la troisième
J'ai du affronter le problème
Et j'ai vu un chirurgien
Qui m'a dit , se frottant les mains,
"Ce chantier sera ma carte de visite
Sur tout le marché de la bite"
Hélas les sutures ont lâchées
Et sa cote s'est effondrée.
J'ai rencontrée ma quatrième
Elle était lasse de faire carême,
"Ma soeur voyez donc mon émoi"
"J'en suis navré, je ne le vois pas,
Avec vous, ô Sainte vierge
Je m'en vais demeurer vierge"
Même à Lourdes pas de miracle,
Ce fut débandade et débâcle.
Mais enfin pour la cinquième
J'ai commencé par un poème,
Parler de ses yeux, de ses mains
De son visage, si beau, si fin,
Par la douceur de ma langue
J'ai su presque la rendre exsangue
Et de se sentir tant aimée
L'avait toute émoustillée.
Finalement la langue est habile
A faire frissonner les filles
Soit en titillant leur égo
Avec de charmant petits mots
Soit qu'elle devienne entreprenante
Rapide et jusqu'à entêtante
Et qu'elle fait dresser si bien
La pointe fine de ses seins.
Et déjà elle est au ciel
Se tord, geint et même appelle
Mais je n'ai nulle pitié
Je n'aime pas être humilié
Et sur son si beau corps d'Ange,
Je le confesse, je me venge
Et je vais dévorer aussi
Sa chair intime couleur rubis.
Un fois exténuée, je cesse,
Et doucement je la caresse,
De mes mains puissantes et douces
Et parfois encore quelque secousses
Témoignent de son plaisir,
Et sur ses lèvres un sourire,
Si profond si amoureux,
Que, oui, je jouis comme un Dieu.
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