vendredi 4 mai 2012

Muse en transit

Chant du départ

La vie file au rythme effréné
D'un train aux vitres enfumées
On perçoit parfois au travers
Un long pré au tendre vert,
Auprès duquel nous arrêterions bien
Quelque temps ce damné train,
Pour une minute ou bien une heure
Afin de goûter la fraîcheur
De la frondaison des saules
Décharger un peu nos épaules
En appréciant  la consolation
De s'appuyer sur leurs troncs.
Mais à peine vu, déjà s'évanouit
Ce petit coin de Paradis.

Et passe dans le compartiment
Un bel ange au sourire charmant
Qui se plonge avec délectation
Dans une étrange publication
A ses yeux,  à leur couleur
Je sens son plaisir, sa douceur,
Ah que n'ai-je écris, moi !
Ce qui lui donne cet émoi
Je vagabonde, je m'égare  
Dans la beauté de son regard
Mais le contrôleur me réveille
Elle descend ici, la merveille.
Et le train déjà repart
Laissant le bel ange à la gare.

Ainsi que reste-t-il de lui ?
La légèreté d'une rêverie,
Une plume qui me permet d'écrire
La finesse de son sourire.

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