Je ne sais pas si c’est parce que je vieillis mais je me sens l’âme de Roxane à l'acte IV
: « Pardonne moi de t’avoir dans ma frivolité
Fais l’injure de t’aimer d’abord pour ta beauté
…
De sorte que toi-même, l’emporte sur toi-même
Et ce n’est plus que pour ton âme que je t’aime ».
En réalité, à bien y réfléchir, toutes mes pires situations, je les dois à des hommes. Jamais une femme ne m’a menacé de me tuer, des hommes plusieurs fois, sans parler ceux qui voulaient me casser la gueule parce que ? parce que bon.
J’ai de nouveau eu une expérience très intéressante sur le sujet sur la route. Sur un rond-point, je suis passé un peu trop près à son goût de la voiture d’un hOmme, je ne lui ai pas coupé la route, je n’ai pas fait de signe indécent. Je passais derrière lui, simplement la trajectoire de mon véhicule lui a déplu.
J’ai vu dans mon rétroviseur qu’il s’était arrêté juste au niveau de la sortie qu’il empruntait et avait ouvert sa portière pour exprimer son mécontentement. S’il fallait faire cas de ce genre de comportement, l’automobile cesserait d’être un moyen rapide de déplacement, j’ai donc continué ma route. Il a fait demi-tour et m’a pris en chasse. Je n’ai pas modifié ma conduite, je n’allais pas risquer de blesser quelqu’un pour échapper à un abruti. Il m’a donc rattrapé, doublé – en ville, alors que je roulais moi-même à 50 Km/h. Il s’est arrêté au milieu de la chaussée et est finalement descendu de sa voiture. J’ai ouvert ma vitre pour entendre ses récriminations : tout en me traitant de « connard », il m’a expliqué que si il y a des accidents, c’était à cause de gens comme moi. Je lui fais remarquer que nous n’avions pas eu d’accrochage, ce en quoi il a rétorqué, que s’il y en avait eu un, il « m’aurait cassé mes lunettes de PD » et cela devant mes deux plus petits enfants.
Je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de prendre en photo la plaque minéralogique de ce type et d’ainsi déposer au moins une main courante pour mise en danger d’autrui et insultes à caractère homophobe afin d’apprendre à cet individu que passé 18 ans, certains comportements de cours d’école ont des conséquences. Je subodore que ce machin devait être en délicatesse avec le système pour se mettre ainsi en colère – une situation du genre plus de permis parce qu’il roule à 150 km/h mais lui, il est pas dangereux parce que lui, il sait conduire, il peut même vous donner des leçons pas chères après avoir fait ce qui lui aurait valu en présence de la maréchaussée un retrait de permis immédiat.
Je regrette de ne pas lui avoir dit comme une fois aux Halles à Paris, j’avais répondu à un autre Trol de ce genre – expression d’une amie américaine très appropriée – qui m’avait insulté parce que je n’avais pas de cigarettes à lui donner « c’est celui qui dit, qu’y est », mais je ne brillais pas assis, attaché devant un Trol, debout et libre et visiblement sans la retenue d’une éducation soignée. J’en garde une colère désagréable que la prière, l’art, la poésie ne dissolvent pas complètement même si ils les calment beaucoup.
Une chose me console, c’est que ce Trol allait chez Lidl, acheter de la merde. Tous les pauvres ne sont pas Trol, mais bon nombre de Trol le sont et ce n’est que justice. Je sais ce n’est pas malin mais c’est lui qui a commencé…
Je n’ai jamais vu ce type de comportement chez une femme. Je n’ai jamais vu deux femmes adultes se battre. Ne serait-ce que pour cela la philogynie me paraît un état d’esprit d’une grande sagesse. Une chose est claire, je ne vais plus m’arrêter de dire le bien que je pense des filles, des femmes, des grands-mères. Tiens je commence par mes enfants (en majorité, féminines, et puis mon garçon n’est pas capable de faire du mal à une mouche) :
Mon bel archange
Mon ange, mon petit ange, aux yeux étincelants
Soit une fleur pour moi, une raison de sourire
Soit ce que tu voudras ou diamant ou saphir,
Aujourd'hui, mon bel ange, je vais changer de camp.
Toi seule qui m’as pris, mon ange, tel que j’étais
Sans rien dire, sans un mot, sans rien vouloir changer
Toi qui dormais confiante enroulée dans mes bras
Toi dont le premier mot pour m’appeler « papa »,
Etait un mot d’amour offert sans une attente
D’un cadeau en retour, ni d’un mot, ni d’un geste,
Si j’apprenais de toi à t’aimer sans mesure,
Comme tu es mon ange, aux ailes étincelantes
Sans attendre de toi, ni les mots, ni les gestes
Toujours sûr et confiant de ta si divine nature.
PS : Bon mais comme tu es chez moi, range ta chambre !
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