Eternel retour
Un an déjà qu’au milieu des pivoines
Tu vins malgré tout, malgré les folles avoines
Les pierres dispersées en travers des allées,
Cet air d’abandon pesant sur la vallée.
Dans ce matin d’été, dans le chant des oiseaux
Je t’envie un instant de ce lieu de repos.
Tout est si beau ici, les cyprès centenaires
Le ruisseau qui trille sous le vieux pont de pierre.
Le chemin qui se perd entrant dans la forêt
Et qui réapparaît un peu sous les sommets,
Les enfants qui jouent à deux pas dans le parc,
Qui d’un bout de bois mort, confectionnent un arc.
Leurs cris pas encore là, qu’on entendra bientôt
Comme ceux de ton temps, comme de lointains échos,
Qui viendront eux aussi un jour d’anniversaire
Comme moi, s’incliner sur l’urne de leurs pères.
Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
jeudi 30 août 2012
vendredi 24 août 2012
Hommage
Dans les années 80, le génial dessinateur Reiser croquait l'histoire d'un homme d'un age avancé qui va aux putes pour le dire crûment et là au lieu de passer la nuit avec une femme comme il le croit d'abord, il passe la nuit avec un homme et visiblement dans la folie de la chair cela lui plait... Au matin, la magie est morte et la barbe pousse au menton de sa belle - la virilité serait donc plus affaire de poil que d'autre chose - et le désarroi le gagne. Rentré chez lui, sa femme le vitupère "Tu es encore allé voir les filles". "Non, je n'irai plus jamais voir les filles." Je me suis toujours demandé quel sens réel avait les propos de ce personnage de Reiser génial observateur de la confusion des genres à venir.
Confusion des genres
Un soir du côté du périph
Tirer ou pousser par le vice
Je chassais la belle de nuit
Les yeux humides, luisant d’envie
Je tombais enfin sur une belle
Habillée seulement de dentelles
Jambes fines et hanches rondes
Les seins pointés comme des bombes.
Rien ne vaut de l’expérience
Pour avoir de la tolérance. (refrain)
Allumé et piqué au vif
Sans même négocier le tarif
Je l’embarque jusqu'à ma piaule
Et aussitôt je la dépiaute
Plongeant dans son décolleté
Devenant follement excité
Je l’embrasse et je la pétris
Pour m’interrompre, fort surpris
Car voilà qu’entre ses cuisses
Se dresse un bâton de réglisse.
Mais mon mouvement de dégoût
Se mit à fondre dans sa bouche
Car elle possédait à la perfection
Les techniques de sa profession.
Aiguillonné par le désir
Je m’enfonçais dans le plaisir
Et ne fis nulle différence
De genre malgré l’incohérence.
Une fois mon désir assouvi
Sur ma couche, je m’assoupis.
Mais je fus bientôt réveillé
Par la belle qui me massait
Elle s’y prît de telle façon
Qu’en cinq minutes, sans façon
Elle me rendait la pareille
Pour me hisser au septième ciel.
J’hésitais à la laisser faire
Me tirer dans le dos, par derrière
Mais dans cette situation dépravée
Comment faire la vierge outragée.
Et plongeant à fond dans le vice
Je goûtais la saveur d’anis
Faut-il que je me le dise
De son bâton de réglisse.
Dieu que j’ai pris de plaisir
Dans cette nuit blanche de délire
Mais je m’interroge aujourd'hui
Sur fondamentalement qui je suis.
Cette pratique socratique
Est-elle base de la maïeutique
Je suis en pleine confusion
Entre la forme et le fond,
Ce que j’aime, ce que je désire
Ce qui me donne du plaisir,
Moi qui naguère homophobe,
Je suis prêt à changer de robe,
Prendre celle d’avocat,
Pour défendre cette pratique-là.
Et même si Robert me barbe,
Continue à me laisser de marbre
Et si les courbes des femmes
Me mettent toujours en alarme,
Quand je rencontre une pédale
Je ne saurai en dire du mal
A le traiter d’enculé
Et non de privilégié,
Faut-il avoir de l’expérience
Pour avoir de la tolérance.
Confusion des genres
Un soir du côté du périph
Tirer ou pousser par le vice
Je chassais la belle de nuit
Les yeux humides, luisant d’envie
Je tombais enfin sur une belle
Habillée seulement de dentelles
Jambes fines et hanches rondes
Les seins pointés comme des bombes.
Rien ne vaut de l’expérience
Pour avoir de la tolérance. (refrain)
Allumé et piqué au vif
Sans même négocier le tarif
Je l’embarque jusqu'à ma piaule
Et aussitôt je la dépiaute
Plongeant dans son décolleté
Devenant follement excité
Je l’embrasse et je la pétris
Pour m’interrompre, fort surpris
Car voilà qu’entre ses cuisses
Se dresse un bâton de réglisse.
Mais mon mouvement de dégoût
Se mit à fondre dans sa bouche
Car elle possédait à la perfection
Les techniques de sa profession.
Aiguillonné par le désir
Je m’enfonçais dans le plaisir
Et ne fis nulle différence
De genre malgré l’incohérence.
Une fois mon désir assouvi
Sur ma couche, je m’assoupis.
Mais je fus bientôt réveillé
Par la belle qui me massait
Elle s’y prît de telle façon
Qu’en cinq minutes, sans façon
Elle me rendait la pareille
Pour me hisser au septième ciel.
J’hésitais à la laisser faire
Me tirer dans le dos, par derrière
Mais dans cette situation dépravée
Comment faire la vierge outragée.
Et plongeant à fond dans le vice
Je goûtais la saveur d’anis
Faut-il que je me le dise
De son bâton de réglisse.
Dieu que j’ai pris de plaisir
Dans cette nuit blanche de délire
Mais je m’interroge aujourd'hui
Sur fondamentalement qui je suis.
Cette pratique socratique
Est-elle base de la maïeutique
Je suis en pleine confusion
Entre la forme et le fond,
Ce que j’aime, ce que je désire
Ce qui me donne du plaisir,
Moi qui naguère homophobe,
Je suis prêt à changer de robe,
Prendre celle d’avocat,
Pour défendre cette pratique-là.
Et même si Robert me barbe,
Continue à me laisser de marbre
Et si les courbes des femmes
Me mettent toujours en alarme,
Quand je rencontre une pédale
Je ne saurai en dire du mal
A le traiter d’enculé
Et non de privilégié,
Faut-il avoir de l’expérience
Pour avoir de la tolérance.
mardi 21 août 2012
L'arroseur arrosé
Manipulation
M’accuseriez-vous ma chère
De n’être sensible qu’à la chair,
De ne revenir sur mes pas
Que pour admirer vos appâts
Et non pour vous dire bonjour
M’illuminer la fin du jour,
Que j’aurais le même plaisir
De saluer et de sourire
Au premier jupon venu
Même s’il m’était inconnu ?
Croyez-vous donc que je rime
Pour toute la gent féminine
Que je n’ai nulle préférence
Au sein de cette divine engeance ?
Certes j’avoue, je suis sexiste
Et profondément féministe.
Quel préjugé positif,
Je manie le superlatif
Davantage pour Marie
Que pour son pauvre mari !
Mais toutefois je vous l’avoue
Je rime bien mieux quand c’est vous
Que je croise dans les couloirs
Qui me souriez du regard,
Si vous désirez des preuves
Relisez donc les épreuves
Des poèmes qu’ont inspirés
Vos charmes et votre beauté,
Et votre triste jugement
Se révélera sans fondement.
Mais à prendre un peu de recul,
Ne serait-ce pas un calcul ?
Et en rédigeant ces vers
Je vous trouve un brin pervers
Me sachant si susceptible
De prendre mon cœur pour cible
N'est-ce pas pour m'inviter
À déposer à vos pieds
Un bouquet de poésie
Que je subis vos lazzis.
Eh bien soit, soyez contente
J'obtempère, je vous contente
Mais plutôt qu'un coup de fouet
Pour m'amener à rimer
Utilisez je vous prie
Cette douceur que je chéris,
Un beau regard, un mot doux
Pour me rendre à moitié fou,
Et célébrer en vers la beauté
Ma chère, de notre amitié.
M’accuseriez-vous ma chère
De n’être sensible qu’à la chair,
De ne revenir sur mes pas
Que pour admirer vos appâts
Et non pour vous dire bonjour
M’illuminer la fin du jour,
Que j’aurais le même plaisir
De saluer et de sourire
Au premier jupon venu
Même s’il m’était inconnu ?
Croyez-vous donc que je rime
Pour toute la gent féminine
Que je n’ai nulle préférence
Au sein de cette divine engeance ?
Certes j’avoue, je suis sexiste
Et profondément féministe.
Quel préjugé positif,
Je manie le superlatif
Davantage pour Marie
Que pour son pauvre mari !
Mais toutefois je vous l’avoue
Je rime bien mieux quand c’est vous
Que je croise dans les couloirs
Qui me souriez du regard,
Si vous désirez des preuves
Relisez donc les épreuves
Des poèmes qu’ont inspirés
Vos charmes et votre beauté,
Et votre triste jugement
Se révélera sans fondement.
Mais à prendre un peu de recul,
Ne serait-ce pas un calcul ?
Et en rédigeant ces vers
Je vous trouve un brin pervers
Me sachant si susceptible
De prendre mon cœur pour cible
N'est-ce pas pour m'inviter
À déposer à vos pieds
Un bouquet de poésie
Que je subis vos lazzis.
Eh bien soit, soyez contente
J'obtempère, je vous contente
Mais plutôt qu'un coup de fouet
Pour m'amener à rimer
Utilisez je vous prie
Cette douceur que je chéris,
Un beau regard, un mot doux
Pour me rendre à moitié fou,
Et célébrer en vers la beauté
Ma chère, de notre amitié.
dimanche 19 août 2012
J'ai dépassé les 1000 lectures
C'est plein d'anniversaires en ce moment, un an de blog, plus de 1000 lectures soit environ 10 par poèmes. Enfin je ne suis pas certains que tous soient allés au bout. Et internationalement lu, allemand, algérien, russes, marocains et américains - pour être plus lucide, ne mettons pas de "s"...
Celebritasausaure
Je suis un homme du siècle dernier
Je veux mon Quart d’heure de renommée
Andy Warhol me l’a prédit,
Et Endemol me l’a promis
Hors de question d’y renoncer
J’en ai marre d’être dupé
On m’a fait le coup pour la retraite
Maintenant faut que ça s’arête.
Comme je n’ai pas de talent
Rien de spécial ou d’exaltant
J’aurais voulu mettre le feu
A un monument très très vieux
Mais inutile d’insister
Ils sont tous ignifugés
Erostrate n’a plus d’héritier
Hélas, quel joli métier !
J’avais pensé comme certaines
Faire des câlins à l’antenne
Mais telle est la surenchère
Dans l’art et le péché de chair,
Que je n’ose imaginer
Ce qu’il me faudrait proposer
En longueur ou bien en diamètre
Pour faire mon trou sur internet.
Il y a tous les records idiots
Qu’on bât pour soigner son Ego
Etre un recordman du monde
Ne serait-ce qu’une seconde
Mais je n’ai pas de facilité
Tout m’amène des difficultés,
Manger quinze kilos de boudin
Est bien au-delà de ma faim.
A moins d’inverser le problème
D’attendre que la renommée vienne
En refusant la célébrité
Tout comme la modernité
Tout faire après tout comme avant
Etre le premier fossile vivant
Mais je suis battu quelle honte
Par un poisson le Coeloconthe.
Etre fossile et choisir son nom
Voilà la vraie innovation
Avoir un nom que personne ne porte
Baptisé d’une espèce morte
Et ce avant d’avoir vécu
Toucher le paradoxe absolu
Pour atteindre la célébrité
Incarner « tout n’est que vanité ».
Pour être franc à part 3 ou 4 "fans" - amis plutôt, je me demande qui ouvre ce blog et comment. Faites l'essai et tapez "Serial Poète", titre du blog sur google et après 25 pages, toujours aucune référence sur ce site. Des "serial killer" en veux-tu, en voilà ! des serial crocheteuses et j'en passe. Ce n'est pas que cela me désole, 10 lecteurs par poèmes c'est inespéré, mais c'est que je ne comprends pas comment google fait ses recherches.
Par ailleurs, j'aimerais bien savoir si en bandeau de mes textes, il y a les mêmes publicités que sur ceux de mon ami le mouton noir : télécharger un application pour transformer son téléphone portable en scanner pour voir sous les jupes des filles... Il faudrait une application qui détecte ceux qui ont téléchargé celle-ci, pour permettre aux escrocs de repérer les pigeons, aux médecins ceux à qui il est inutile de faire un scanner cérébral et aux autres les gros blaireaux à éviter absolument. Vive le progrès !
Celebritasausaure
Je suis un homme du siècle dernier
Je veux mon Quart d’heure de renommée
Andy Warhol me l’a prédit,
Et Endemol me l’a promis
Hors de question d’y renoncer
J’en ai marre d’être dupé
On m’a fait le coup pour la retraite
Maintenant faut que ça s’arête.
Comme je n’ai pas de talent
Rien de spécial ou d’exaltant
J’aurais voulu mettre le feu
A un monument très très vieux
Mais inutile d’insister
Ils sont tous ignifugés
Erostrate n’a plus d’héritier
Hélas, quel joli métier !
J’avais pensé comme certaines
Faire des câlins à l’antenne
Mais telle est la surenchère
Dans l’art et le péché de chair,
Que je n’ose imaginer
Ce qu’il me faudrait proposer
En longueur ou bien en diamètre
Pour faire mon trou sur internet.
Il y a tous les records idiots
Qu’on bât pour soigner son Ego
Etre un recordman du monde
Ne serait-ce qu’une seconde
Mais je n’ai pas de facilité
Tout m’amène des difficultés,
Manger quinze kilos de boudin
Est bien au-delà de ma faim.
A moins d’inverser le problème
D’attendre que la renommée vienne
En refusant la célébrité
Tout comme la modernité
Tout faire après tout comme avant
Etre le premier fossile vivant
Mais je suis battu quelle honte
Par un poisson le Coeloconthe.
Etre fossile et choisir son nom
Voilà la vraie innovation
Avoir un nom que personne ne porte
Baptisé d’une espèce morte
Et ce avant d’avoir vécu
Toucher le paradoxe absolu
Pour atteindre la célébrité
Incarner « tout n’est que vanité ».
Pour être franc à part 3 ou 4 "fans" - amis plutôt, je me demande qui ouvre ce blog et comment. Faites l'essai et tapez "Serial Poète", titre du blog sur google et après 25 pages, toujours aucune référence sur ce site. Des "serial killer" en veux-tu, en voilà ! des serial crocheteuses et j'en passe. Ce n'est pas que cela me désole, 10 lecteurs par poèmes c'est inespéré, mais c'est que je ne comprends pas comment google fait ses recherches.
Par ailleurs, j'aimerais bien savoir si en bandeau de mes textes, il y a les mêmes publicités que sur ceux de mon ami le mouton noir : télécharger un application pour transformer son téléphone portable en scanner pour voir sous les jupes des filles... Il faudrait une application qui détecte ceux qui ont téléchargé celle-ci, pour permettre aux escrocs de repérer les pigeons, aux médecins ceux à qui il est inutile de faire un scanner cérébral et aux autres les gros blaireaux à éviter absolument. Vive le progrès !
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