Eternel retour
Un an déjà qu’au milieu des pivoines
Tu vins malgré tout, malgré les folles avoines
Les pierres dispersées en travers des allées,
Cet air d’abandon pesant sur la vallée.
Dans ce matin d’été, dans le chant des oiseaux
Je t’envie un instant de ce lieu de repos.
Tout est si beau ici, les cyprès centenaires
Le ruisseau qui trille sous le vieux pont de pierre.
Le chemin qui se perd entrant dans la forêt
Et qui réapparaît un peu sous les sommets,
Les enfants qui jouent à deux pas dans le parc,
Qui d’un bout de bois mort, confectionnent un arc.
Leurs cris pas encore là, qu’on entendra bientôt
Comme ceux de ton temps, comme de lointains échos,
Qui viendront eux aussi un jour d’anniversaire
Comme moi, s’incliner sur l’urne de leurs pères.
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