jeudi 30 août 2012

Anniversaire

Eternel retour 

Un an déjà qu’au milieu des pivoines 
Tu vins malgré tout, malgré les folles avoines 
Les pierres dispersées en travers des allées, 
Cet air d’abandon pesant sur la vallée. 

Dans ce matin d’été, dans le chant des oiseaux 
Je t’envie un instant de ce lieu de repos. 
Tout est si beau ici, les cyprès centenaires 
Le ruisseau qui trille sous le vieux pont de pierre. 

Le chemin qui se perd entrant dans la forêt 
Et qui réapparaît un peu sous les sommets, 
Les enfants qui jouent à deux pas dans le parc, 
Qui d’un bout de bois mort, confectionnent un arc. 

Leurs cris pas encore là, qu’on entendra bientôt 
Comme ceux de ton temps, comme de lointains échos, 
Qui viendront eux aussi un jour d’anniversaire 
Comme moi, s’incliner sur l’urne de leurs pères.   

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