mercredi 24 octobre 2012

Un ange passe

Gourmandise 

Sa robe verte se balance
Suivant de ses pas, la danse,
Comme d’un saule le feuillage
Dont je rêve de l’ombrage,


Une heure pour y rêver
Et admirer le reflet
De l’or du ciel, de l’azur
Sur sa belle chevelure.
Je la regarde passer 
Au loin, tout émerveillé
M’attendant qu’elle disparaisse 
Sans me voir et sans un geste
Mais la belle fait un détour
Juste pour me dire bonjour.
Et réchauffer de sa peau câline
Mes joues glacées car c’est matines.
Elle part, laisse un parfum et une image
D’une fleur, de  son feuillage,
Et depuis mon esprit joue
A mettre mes mots bout à bout,
Pour retranscrire la grâce 
Cette douceur qui est sa trace,
Que je savoure au soleil
Comme un subtil bonbon de miel




Ma muse Agnès qui m'a inspiré ce poème m'a dit en avoir eu les larmes aux yeux et l'a trouvé fort beau. C'est un point de vue qui m'est agréable. Jusqu'à présent depuis 7 ans que je lui inflige des vers de temps à autre, je n'avais eu droit qu'à un froid "c'est bien trouvé" et un "C'est trop long". Le monde va changer, la poésie gagne du terrain.  

dimanche 14 octobre 2012

Poème aux morts

A la mémoire de ceux qui tombent dans cette triste guerre économique. A la poésie pour m'aider à tenir et au syndicalisme, à la solidarité pour m'aider à lutter. 


Prière 

Brille ma muse, brille de ton plus bel éclat
Malgré l’astre du jour, je te l’avoue, j’ai froid.
La mort rode aujourd’hui en ce jour frais d’automne
Le vent disperse au loin feuilles rouges et jaunes.
 

Et les cendres légères de quelques inconnus
Que nous croisions parfois dans nos allers-venues
Souris-moi… plus encore qu’à l’ordinaire
L’air de ce jour a le poids de la pierre.



Je me sens, comme un enfant puni se rendant à l’école
Qui cherche un signe, un rien, une main qui le console 
Ton regard me manque, Ah… poser ma tête sur tes genoux
T’entendre fredonner des mots tendres et doux.
Pleurer un peu sur eux et beaucoup sur nous-mêmes
Sur la vie qui finit, laissant ceux que l’on aime
Seuls, face à rien ! Face au béant trou de l’absence
Oh ma muse, ma belle muse, donne-moi ta présence !
En ces heures grises, ta beauté m’est plus que nécessaire
Mes vers si gais souvent se changent en prière
A tes doux yeux, ta grâce, ton sourire de Madone
Pour la chaleur, la paix, la joie qu’ils me redonnent.  

dimanche 7 octobre 2012

Oxymore

Passe-Passe 

Ma chère, ma belle, mon amie 
Que j’aime ta tendre ironie 
Quand je laisse se révéler, 
Ces défauts que l’on tient cachés 

Quand, naïf, je révèle l’estime 
Où je place la gente féminine 
Je vois très vite s’allumer 
Tes yeux moqueurs et amusés 

Et j’ai beau savoir que des femmes 
Se montrent parfois infâmes 
J’aime d’autant plus ma naïveté 
Qu’elle rehausse ta beauté 

Ainsi est-il de ta magie, 
De ton humour, de ton esprit 
Changer mon défaut éhonté 
En ta plus belle qualité. 

jeudi 4 octobre 2012

Petit plaisir de la communion

La dragée 

C’est si doux de t’attendre dans un si bel espoir
Avec la certitude si sucrée de te voir
Dragée sentimentale au doux parfum d’orange,
Le plaisir de l’attente, quand on attend un ange.



Je regarde amusé la porte qui me sépare
Du monde, Cet objet si banal en un instant se pare
D’une troublante grâce, et j’attends impatient
Pourtant heureux d’attendre, ce moment…    
Où le sourire aux lèvres et la lumière aux yeux
Comme un être unique et dès lors si précieux,
Je te verrai, toute parée d’innocence
Le sucre aura fondu, tes mots de réprimandes
Seront  l’amertume si fine de l’amande,
Et la fin savoureuse, ma muse de ton absence.