J'ai retrouvé un vieux poème, je ne saurais dire si comme les vins, il s'est bonnifié - je suis si mauvais juge de mes écrits. Les publierais-je sinon ?
Séjour des morts
Sa beauté pare le monde
De tâches de couleur
Comme les pavés gris
D’une obscure chapelle
Que rehausse parfois
La lumière irisée
Passant par les vitraux.
Tout ce qui lui ressemble
Semble avoir son goût
Elle qui n’était qu’ombre
Avant de la connaître
La voici flamme enfin
Du feu de mon amour,
Et la moindre chandelle
Ayant sa couleur blanche
A pour moi la grandeur
Du grand cierge pascal.
Tout me semble lumière
Tout m'aveugle et me brûle.
Dans ce noir lumineux,
La lumière est souffrance
Car derrière ces ombres
Il n'y a que l'absence
Le vide et l'abîme
D'un amour méprisé.
Hélas, tout me semble Lumière
Mais tout n’est que reflet
Dans ce théâtre d’ombre
Je suis seul à brûler…
Quand viendra donc l’aube
Dont la lumière rasante
Passera sous ma porte
M'en indiquant le lieu
Rendra fades enfin
Ces flammes vacillantes
Et me dira heureuse
et d'un ton victorieux
« Lève-toi,
Prends ma main
Laisse ces oripeaux
Le soleil luit dehors
Pas un nuage au ciel,
Viens, Il fait beau,
Viens,
Tes amours sont mortes
Il est l’heure pour toi
De sortir du tombeau ».
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