mercredi 4 janvier 2012

Les chemins de la connaissance (II)

Je trace mon sillon. Dans mes petites réflexions sur la beauté et le désir, je suis allé me promener dans le dictionnaire. Ce qui est bon et beau selon le Robert est ce qui contente, qui est agréable, ce qui satisfait. Si nous poursuivons un peu la recherche, content, satisfait, agréable sont des adjectifs faisant référence à la notion de plein – contenir, avoir son content de, agréable, le gré, la portion congrue , parfaitement suffisante, satisfait, ich bin sat., le plein encore. Ce qui est répété par 3 fois contient souvent sa part de vérité. La beauté amènerait donc à la plénitude, une sensation qui n’amènerait pas à l’action  mais à délectation, à une attitude contemplative. Contemplation, est relié directement au sacré au temple, qui est à l’origine l’orifice par laquelle les prêtres regardaient les étoiles.
D’un autre côté, le désir est ce qui crée le manque, un des premiers désirs : la faim, j’ai un trou,un creux. Du point de vue de la sensation du plein et du vide, désir et beauté s’opposent. Étymologiquement désir vient de dé-sidérer, à savoir ne plus regarder le ciel. D’un point de vue de l’action, la beauté et le désir s’opposent également, tant il est vrai que regarder le ciel, bleu ou nuageux provoque toujours chez moi un grand calme et un grand plaisir.
Le désir n’est donc pas la conséquence inéluctable de la beauté mais peut-être son opposé comme le sont le profane et le sacré. Il est donc forcément possible d’avoir l’un sans l’autre comme de visiter une église sans vouloir y officier.

Big-bang

Le fond diffus du désir
Ou la source du plaisir
De voir passer une inconnue
A la taille si menue
Aux hanches semblant si fécondes
Qu’elle vous trouble une seconde.

Le fond diffus du désir
S’éloigne ma foi sans regret
N’est plus vu qu’à l’infrarouge
Lorsque mes lèvres s’entrouvrent
A peine pour exprimer
Le dérisoire du plaisir.

L’astre radieux de ma conscience
Savoir savourer la chance
De ta belle compagnie
De te voir ma chère amie,
Lorsque tes propos m’enchantent
La vie ne grogne plus.

Elle chante.

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