jeudi 8 mars 2012

aMOUR du 8 mars

l'amour sous la pluie
ou
La revanche d’Ève

Il bruinait ce jour-là, une pluie douce et chaude,
Mon esprit se noyait dans ce chant monotone,
Ce murmure susurrait au creux de mon oreille,
Un rythme, un écho à nul autre pareil,
Une envie de danser mais de danser à peine
Juste du bout du pied, comme mon sang dans mes veines.
Une gouttière dans un seau, modifia la cadence
Sa note plus aigüe souriait à la danse,
J’entamais quelques pas, sous la pluie, moitié nue,
Les flaques cinglaient, puis elles ne giclaient plus.
Derrière la vitre, hagard, tu me regardais faire
Toi, homme de boue, eau mêlée à la terre.      
L'eau ruissela enfin sur ma chemise en lin
Qui soulignait ainsi la rondeur de mes seins.
Il n'en fallut pas plus pour attirer ta main
Tout humide de pluie sur ma peau de satin
Tes baisers se mêlèrent aux baisers de la pluie
Milles petites langues m'embrassaient tant et plus,
Je les sentais glisser dans tous mes interstices
Douces et impertinentes, maîtresses en artifices
Et l'eau sur mon visage coulait dedans mes lèvres
Entretenant cette soif que seul l'amour sèvre.
Tu me pris, petit homme, tu me croyais à toi,
Mais j'étais à la pluie, à ces milliers de doigts.
Quand tu fuis fatigué derrière la fenêtre
Sécher ton corps transi, tenter de te remettre,
Je restais sous la pluie en souriant au ciel
Qui bien que gris m'avait gorgée du miel
De sa lumière diffuse et pourtant aveuglante  
De ce ciel lourd et sombre, j'avais été l'amante
Je te tromperais encore souvent mon amour
Avec ou bien sans toi, entre les mains du jour
Et ses lèvres humides, ses caresses patientes
Mon amant divin me laissera éblouissante
Lavée de tout, même de toi. En épouse infidèle
Je sais bien des chemins pour m'amener au ciel.
Que tu ne sauras jamais me faire prendre.
D’ailleurs ne saurais-tu seulement que l’entendre…

Oh, il pleut…

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