vendredi 30 mars 2012

Plus dure sera la chute

Clair mensonge

Je suis transparent comme cette eau courante
Parfois claire et tranquille et parfois écumante,
Parfois sombre dans l’ombre des arbres de la rive
Mais toujours diffractant la lumière qui m’arrive.

Jamais ne suis le même fleuve, et toujours diffèrent les baigneurs
Les peupliers, les saules alternent ainsi que les couleurs.
Je peigne vif les mousses chevelues des chaos granitiques,
J’use lentement dans l’arène dorée, les lourds galets statiques.  

Toujours liquide sauf dans la froide terreur ou le chaud du désir
Je suis vie et mort, rêve, oubli, souvenir.
Je ruisselle à terre pendant les jours d’orage,

Je survole le monde quand je suis fait nuage.
J’absorbe et réfléchis comme un miroir sans tain
Je suis l’eau qui dort, s’écoulant de ta main.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire