Au bureau les résultats de l’équipe de France de Rugby face aux joueurs des îles Tonga, ont fait grand bruit. Pour ma part j’ignorais même qu’il y avait un match. Et puis le dimanche matin j’écoute les émissions religieuses de France Culture. Je ne sais jamais qui va gagner dans cette rencontre dominicale entre Dieu, Yahvé et la raison raisonnante – il y a aussi les libres penseurs – mais j’aime ces matches où il n’y a jamais un coup bas, mais des actions serrées pour pousser mon esprit hésitant qui sur la voix du matérialisme athée, qui sur celle du monothéisme stricte, qui sur celle d’un monothéisme polythéiste où la femme et les arts – deux (ou un ?) de mes penchants profonds - tiennent une place majeure… et comme en sport, à peine la rencontre est-elle terminée que la prochaine est en préparation.
Du coup les nouvelles idoles du sport me laissent froid. Je ne retrouve pas dans les chants des supporters la beauté des orgues de la messe, dans ces athlètes bodybuldés la grâce hellénistique de certaines pietà ou de vierge en majesté, quant aux textes, les évangiles des commentateurs sportifs est en-deça de l’affligeant. Ah si, il y a une innovation qui m’a réjoui au dernier mondial de football, l’attitude des footballeurs français, organiser une grève de millionnaires, ça c’était nouveau, créatif, différent, cela mérite bien quelques vers :
Baignade sur la grève des millionnaires !
Tous ces éphèbes sur le flanc
Dans le bush en maillots blancs
Lascives esclaves orientales
Pleurant leurs peines sentimentales :
"L'entraineur m' a mal parlé,
Il n'a vraiment aucun respect"
Le terrain est une arène
Ou se déverse leur peine.
Tant et plus de larmes salées
Sur ce sable immaculé
Ont changé l'aride désert
En une étendue amère
Une profonde et vaste mer
Bordant la grève des millionnaires.
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