Dans la vie, il y a des choses étranges. Moi l’athée, l’agnostique – j’oscille entre les deux nuances – je prie et plusieurs fois par jour encore, le plus souvent un « je vous salue, Marie » et chose étrange, cela me fait du bien, m’apaise et me renforce. Ma prière ne demande rien, ma prière n’est pour personne, ma prière est et elle balaye mes doutes, mon découragement et ma lassitude… Et cela ne marche pas avec le « bateau ivre », ou « l’examen de conscience », textes splendides et cela fonctionne un peu moins avec le « notre père » mais à un niveau similaire avec le sourire innocent, celui qu’on fait pour rien que j’ai chipé à Bouddha – c’est vous dire si je suis hérétique. N’en déplaise à mes amis catholiques, je continuerai cette pratique même si la vierge est pour moi un mythe qui représente l’impasse de notre idéal féminin : vierge et mère. Comme si la virginité avait un intérêt… pour un autre que celui qui l’est.
L’âme forgée
Forger mon âme au marteau de prière
La rendre droite et forte, apte à croiser le fer
Avec les tentations, les lâchetés, les envies
Qui hantent mon esprit, enlaidissant ma vie.
Étrange force blanche en ces doux mots d’airain
Exigeant le silence de ce pleutre qui geint
Qui a peur pour un rien, remet tout à demain
Dans un temps sans tension et sans nerfs et sans sens.
Qu’y a-t-il en ces mots pour qu’ils soient si puissants
Une main caressante dont la force soutient
Une voix apaisante mais pleine d’espérance
Qui parle à l’adulte dans les mots de l’enfance.
Comment ça ! Une paix illuminée d’espoir
Oui, comme les lueurs de l’aube contiennent celles du soir
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