jeudi 13 octobre 2011

Sérénité

Vous l’avez peut-être noté, j’aime beaucoup l’étymologie. Il existe un merveilleux dictionnaire dirigé par Alain Ray, le dictionnaire historique de la langue Française. Pour moi l’étymologie est aux mots ce que la poésie est au langage, son socle, son inconscient. Ainsi je rapproche sérénité et soir. Ce sentiment ne vient-il pas à la nuit tombante ou tombée, quand le monde s’endort, les couleurs s’apaisent, les bleus deviennent plus profonds ou plus doux et le ciel se tend de rose, puis de noir...

Cosmos

J’aime la douceur de la nuit
Quand nulle lampe n’éblouit
Quand le monde se dessine
En noir et en bleu marine,
Cette couleur si subtile
Ce Bleu où la lumière scintille
Au ciel au-dessus des collines
Quand le cosmos noir domine.
Étrange monde en vérité
Que cette toile d’or piquée
Qui fit s’extasier les poètes
Et aussi délirer les prêtres
D’où les esprits terre à terre
Tirèrent les lois de la matière,
Néant ne pouvant être à personne
Où tous les esprits résonnent.

J’aime ce monde étonnant
Ces petits éclats de diamant
Sont des mondes délités
Depuis des éternités.
Parfois mon esprit se perd
Dans le passé et sa poussière
Et je retrouve des beautés
Qui se sont évaporées.
Mon esprit est comme l’espace
Étoiles et vie ne sont que traces,
Mais si ma mémoire n’éclaire
Que quelques points de sa lumière
Je n’ai aucune nostalgie
Aucun regret de cette vie
Le présent brille de ces beautés posthumes 
Comme le soleil éclaire la lune.


Avec plus de talent, Baudelaire écrivait :
Sois sage, ô ma douleur et tiens toi plus tranquille,
Tu attendais le soir, il descend le voici...
...
Entends, entends la douce nuit qui marche

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