jeudi 14 juillet 2011

Fin de série

C'est la période des soldes, je vide le stock. 3 pour le prix d'un mais ils sont courts. Je ne voudrais pas épuiser ceux qui s'égarent ici ou un fidèle - Edouard un mouton noir à blog dont la soeur s'appelle Raoul,- m'a dit s'être inscrit à ce blog, mais la liste des inscrits à mon blog reste vide. Soit il me ment, soit les membres sont déjà nombreux et je l'ignore, échappant ainisi à la pression de l'exigence de mes lecteurs - notamment en terme d'orthographe.

J'aime tout particulièrement le dernier. Récemment un installateur de cuisine, visiblement très terrien visitant ma maison en vente, parlait de ses enfants qui à 20 ans sont toujours dans ses jambes "J'espère que ça durera, les enfants nous aide à rester propres". J'aurais plutôt dit que les enfants épurent notre amour de l'égoïsme, du désir et de l'égoïsme du désir. A défaut d'être plus précis, son expression est plus puissante. Chacun son style, mais j'aime bien quand certaines réalités humaines non darwiniennes sont partagées par des personnes en apparence très différentes.


Bisous du soir, espoir

Les bisous de tous les soirs
Ceux juste après l’histoire
Éloignant les cauchemars
Qui se cachent dans le noir.
Ceux de la fin de journée
Servent souvent à consoler
Des enfants très fatigués
Soudain frappés de surdité
Qui feraient n’importe quoi
Pour demeurer avec moi.
Il nous faut parfois crier
Pour qu’ils cessent de piailler
Après deux ou trois verres d’eau
Ils vont enfin au dodo,
Mais se relèvent bien vite
En prétextant une fuite.
Il faut mimer la colère
Pour enfin les faire taire
Et goûter exténués
Nos trois minutes de paix
Ce tout petit plaisir
Juste avant de s’endormir.

Bisous du matin, câlin

Trois petits bisous furtifs
Après un bonjour hâtifs
Un « tu as bien dormi mon cœur ? »
« Dépêche toi, tu as vu l’heure ! »
« Mange au lieu de rêver
Il est l’heure de s’habiller ».
ARRRRRRh c’est fini
Car à partir d’aujourd’hui
Nous commencerons le jour
Par un petit mot d’amour.


Les baisers

Souviens-toi nos baisers
Ils sont bien moins épicés.
Est-ce que nous vieillissons ?
A moins que nous nous épuisions
A embrasser nos enfants
Vivement qu’ils soient grands.
Ne soyons donc pas si pressés
C’est si doux à embrasser.
Ne m’en veux pas ma princesse
De mes instants de faiblesse
Mais je comprends de nos jours
Pourquoi nous faisions l’amour.

1 commentaire: