Un jour, je discutais avec un de mes amis de la beauté des femmes qui nous entouraient. Il y avait très près de nous, une femme dont le sourire a été pour moi une révélation. Elle avait l'art d'illuminer les gens, c'était incroyable. Je l'avais vu faire plusieurs fois et j'en étais arrivé à me dire qu'il me fallait absolument faire d'elle une amie, c'était essentiel à mes yeux. Je parle donc de ce sourire à mon ami et il me répond "Mais non il est superficiel, elle le donne à tout le monde" et lui de me dire "Moi c'est M qui me bouleverse, d'elle se dégage un tel sentiment de fragilité que cela me donne envie de la prendre dans mes bras". J'aurais pu tout comme lui répondre "J'ai vu plusieurs fois M en colère pour des divergences de points de vue, je ne vois pas sa fragilité." et ainsi nié la beauté qui le touchait tant. Mais comme il m'arrive de croiser beaucoup de personnes intelligentes, je préfère les comprendre avant de les réfuter. Je lui ai donc demandé de me dire ce qu'il entendait par là. Il m'a répondu "Je ne saurai t'en dire davantage". A cette époque, je n'aurai pas su dire non plus pourquoi ce sourire me plaisait tant. Il était lumineux, elle était belle. Pour l'un comme pour l'autre, la beauté était inexplicable, indicible. J'aurais pu ne pas le croire comme il ne me croyait pas, mais je disais la vérité, une vérité précieuse et lui semblait faire de même, et je ne le croyais pas, pas plus que lui. La beauté est incroyable mais j'ai essayé de voir tel qu'il voyait et effectivement chez les indiens la colère est une preuve de fragilité et j'ai supposé qu'il avait raison et j'ai eu l'occasion depuis de voir cette immense sensibilité. Il était incroyable et il avait raison, et j'ai eu également raison de m'attacher à ce sourire car sa beauté était là aussi sous son défaut, juste sous les mots que mon ami avait prononcés.
Celui qui creuse, celui qui s'attarde, celui-là a plus de légitmité à avoir raison que celui qui reste à la surface des choses, les survole. J'ai eu raison de croire mon ami parce que tout comme moi, il disait la vérité et il était incroyable, de croire parce que c'est incroyable.
Avez-vous reconnu Saint Augustin ? "Je crois parce que c'est incroyable" ou le grand philosophe Jacques Martin "C'est incroyable mais ... vrai". La beauté de ces deux femmes m'ont expliqué cette phrase si paradoxale, si troublante de Saint Augustin, père de l'église et auteur à l'influence considérable dans notre histoire. La réalité est déjà incroyable, pourquoi la vie et non le néant ? Pourquoi sa finesse ne le serait pas davantage encore. La beauté est difficilement dicible, explicable, croyable, cachée sous les défauts mais elle éclaire le monde. C'est bien pour cela qu'il faut parler des goûts et des couleurs mais en parler vraiment en en acceptant le miracle.
L’éternel miracle
ou
Tout est relatif
Sauf l’amour qui est absolu
Dans le jardin d’automne
De ma vie monotone
D’où le temps s’enfuit
Comme tes cheveux gris
Dans le vent qui étire
En fuseaux et déchire
En lambeaux les cirrus.
Je rêve, je m’amuse,
A contempler le ciel
Ce spectacle éternel,
Mon souffle est apaisé
Mes yeux demi-fermés.
Mon esprit s’égare
Dans l’espace noir.
Croisant avec la lune
Je mesure le volume
De la voie lactée
Dans cette immensité,
Si rare est la matière
Si petites ces sphères,
Le soleil si livide
Dans tout ce vide.
Et dans cette matière
Rares sont les terres
Qui abritent et qu’enchante
La matière vivante.
Enfer chaud, enfer froid
Le diable est roi,
Que de flammes et de glaces
Dans cet espace !
Sur cette terre de roches
La vie s’accroche
Quelle partie ridicule
Que cette pellicule,
Si frêle, si infime
Face à l’abîme.
Et dans ce grouillement
Où on tue, où on ment
Si rare est la matière vivante
Qui soit aimante.
Et tu ne sais pourquoi
Le miracle c’est toi ?
Quelle belle vie, ma chérie. (2)
(1 variante « comme ta joie, tes cris » variante pour amour paternel ou maternel)
(variante "Quelle belle vie, mon chéri" ou "mon ami," selon la nature de l'être aimé, Attention sinon cela peut donner "ma chérie, attention à c'que tu dis, j'suis pas une tapette", hé oui! ).
Celui-là il me faudrait l'offrir à mon épouse à qui je pensais en l'écrivant, mais elle n'aime pas quand je mêle des références mythologiques, sacrées à mes poèmes. C'est dommage, moi qui souhaite utiliser la poésie pour resacraliser notre petite vie moderne et matérialiste et qui utlise la vie, mes petits commentaires, pour humaniser la poésie. Ah les muses !
Etrange habitude que d'écrire des poèmes. Pour qui ? Pourquoi ? Comment les offrir ? Doit-on les laisser morts, cachés, illisibles ou les laisser vivre un rien, au hasard d'un regard. Je sème l'ivraie.
mardi 30 août 2011
vendredi 26 août 2011
L’éthique du sérial poète
Le poète n’a pas à être fidèle à une seule muse tant que ses vers n’engagent pas l’avenir. Une poésie ne fait pas d’enfant, ce n’est pas un verbe qui s’incarne, pas plus, pas moins que la prose. Il a juste à être honnête, ne pas s’engager plus qu’il ne peut, ne pas mentir. D’ailleurs il y a très probablement beaucoup plus de menteurs en prose que de menteurs en vers et pourtant étonnamment j’ai l’impression d’être plus facilement cru en prose qu’en vers. Et je sais, moi, qu’il m’est plus facile de mentir en prose qu’en vers, car tout de même il est plus facile de faire de la prose. Oui, j’avoue, je mens parfois mais c’est uniquement véniel « Oh, il t’a gâté le Père Noël !». Car le mensonge, le vrai, le lourd, c’est beaucoup trop fatigant.. Déjà qu’en étant de bonne foi et en tâchant d’être cohérent, nombreuses sont les personnes qui vous trouvent incohérent et parfois vous pensent de mauvaise foi, simplement parce que leurs équilibres sont différents, alors si en plus vous mentez. Vous vivez dans un univers plus désagréable encore de défiance généralisée. Même vos proches ne vous font pas confiance. Donc à choisir, il est plus facile de vivre en vérité en vers qu’en mensonge en prose, même s’il est plus facile de faire de la prose. De toute manière, les mensonges font de mauvais vers, l’inspiration y est irrespirable. Évidemment, le plus aisé, reste de vivre en vérité en prose, mais c’est une solution de facilité.
En attendant fidélité ou confiance, la racine est la même, fides, la croyance, la foi. « Avec la foi, ma vie est plus belle » témoignait un jeune aux JMJ. Il a raison. La foi est essentielle au bonheur, à la poésie, à la bourse… Reste à définir en quoi avoir la foi. En ce moment je serais vous, je croirais davantage un serial poète qu’un serial trader.
Mirabilis
Un compliment pour un sourire
L'échange est équilibré
Et si beau est le sourire
Qu'il vaut d'être célébré
Par un autre compliment
Eh ! bien plus fleuri encore
Pour que tes yeux de diamants
S'ornent d'un liseré d'or,
Quand la lumière de ta joie
Pare l'éclat de la surprise
Lorsque je tresse pour toi
Des vers dont la grâce grise.
Ainsi ta beauté augmente
Après chacun de mes mots
Hélas tu crois que j'invente
C'est là, le pire de tes maux
Et ta beauté disparaît
Dans une mine boudeuse
Comme le reflet troublé
Dans une flaque boueuse.
J'attendrais que tombe la boue
Tirée par sa pesanteur
Qu'enfin s'efface ta moue
Revienne ta belle humeur
Et cette divine clarté
Qui n'est que spirituelle
Que je nomme ta beauté
Et qui chaque fois m'émerveille.
Et si tu croyais ma belle
Tous mes charmants compliments
De toutes les belles
Tu serais le firmament.
En attendant fidélité ou confiance, la racine est la même, fides, la croyance, la foi. « Avec la foi, ma vie est plus belle » témoignait un jeune aux JMJ. Il a raison. La foi est essentielle au bonheur, à la poésie, à la bourse… Reste à définir en quoi avoir la foi. En ce moment je serais vous, je croirais davantage un serial poète qu’un serial trader.
Mirabilis
Un compliment pour un sourire
L'échange est équilibré
Et si beau est le sourire
Qu'il vaut d'être célébré
Par un autre compliment
Eh ! bien plus fleuri encore
Pour que tes yeux de diamants
S'ornent d'un liseré d'or,
Quand la lumière de ta joie
Pare l'éclat de la surprise
Lorsque je tresse pour toi
Des vers dont la grâce grise.
Ainsi ta beauté augmente
Après chacun de mes mots
Hélas tu crois que j'invente
C'est là, le pire de tes maux
Et ta beauté disparaît
Dans une mine boudeuse
Comme le reflet troublé
Dans une flaque boueuse.
J'attendrais que tombe la boue
Tirée par sa pesanteur
Qu'enfin s'efface ta moue
Revienne ta belle humeur
Et cette divine clarté
Qui n'est que spirituelle
Que je nomme ta beauté
Et qui chaque fois m'émerveille.
Et si tu croyais ma belle
Tous mes charmants compliments
De toutes les belles
Tu serais le firmament.
jeudi 25 août 2011
Le Serial poète, le voyant et l'aveugle
Le poète est un voyant. C'est Rimbaud qui a dit ça, vous savez l'auteur génial "on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans". J'ai tendance à le croire. Parfois, je vois des choses, j'ai l'impression d'être le seul à les voir. D'ailleurs mon amie Patricia classe mes poèmes dans un classeur nommé "Délire" comme si j'étais sous le coup d'une grosse fièvre. Mais même si Patricia est psychlogue, j'ai tout de même un doute, d'abord je suis loin d'être le seul à délirer, quant à voir, nous sommes plus nombreux encore. C'est se donner beaucoup de pouvoir et je ne suis pas un super poète mais un serial, ce qui n'est pas la même chose. Non, je crois que le poète voit comme les autres - enfin moi moins car je suis très myope - mais il a l'indécence de décrire ce qu'il voit, il se prend au sérieux l'imbécile, il le dit et il l'écrit - le rythme et la rime, c'est le respect d'une tradition ou alors un reste de décence, une diversion sur la simplicité du propos pour que bluffé le lecteur ne viennent pas lui dire "pff, c'est connu depuis longtemps". Mais une chose est claire, la beauté des femmes qui m'entourent - pour prendre un exemple - je ne suis pas le seul à la voir, la preuve, elles sont toutes mariées, aimées...
Et si j’étais, madame, du peuple des poètes
Lumières sombres ou stridentes des rêves plein la tête
Voyants illuminés dont les regards révèlent
Bien au-delà des ombres, la beauté du réel
Trouvant dans chaque mot la précieuse poignée
Qui permet de l’ouvrir et de mieux l’écouter
Dans ces prières, ces psaumes donnés à la madone.
Soit plus étincelant que les ors des icônes ?
Vision
Et si j’étais, madame, du peuple des poètes
Lumières sombres ou stridentes des rêves plein la tête
Voyants illuminés dont les regards révèlent
Bien au-delà des ombres, la beauté du réel
Colorant dans les textes imprimés d’encre noire
Les voyelles de couleurs chatoyantes et raresTrouvant dans chaque mot la précieuse poignée
Qui permet de l’ouvrir et de mieux l’écouter
D’entendre son écho bien au delà des siècles
L’espoir qu’il transporte depuis qu’on le répèteDans ces prières, ces psaumes donnés à la madone.
Si j’étais de ce peuple, serait-il étonnant
Qu’à moi votre sourire si simple si touchantSoit plus étincelant que les ors des icônes ?
dimanche 21 août 2011
Le serial poète est infidèle
Oui mais il n'y a pas qu'une muse ! Ben non, je n'ai rien promis et il vaut mieux, parce que si le poète s'intéresse à la poésie par la force des choses, la muse, elle n'a rien demandé. Rien ne vous dit qu'elle ne préfère pas le Karaoké, et c'est son droit le plus strict. Pour ma part, mes amies les plus franches m'ont dit : "je n'ai rien compris", ça arrive, "c'est trop long", c'est plus dur à encaisser. Beaucoup ne répondent jamais et vous ne savez pas si elles l'ont lu, aimé, ou si elles se demandent pourquoi vous leur avez envoyé un texte qui rime, et pourquoi pas un mot croisé ? Heureusement certaines aprécient, mais quels poèmes leur envoyer, certains sont réussis - à mes yeux - mais donnés par une autre muse, une rousse, alors qu'Edouard est noir...
Jalousie des fleurs
Tu ne sais comment comprendre
Les mots que tu viens d'entendre
Que je compare aux roses, aux lys
Noëlle, Corinne ou Anaïs
Mais peut-être es-tu jalouse
Ne pas avoir à ta blouse
Une fleur à accrocher
Qui soulignerait ta beauté.
Ou crois-tu qu’ils sont sans valeur
Mes mots, mes bouquets de fleurs ?
Je me veux comme le printemps
Fleurir à mon gré les champs
Et garder comme jardin secret
L'amour que je porte à Psyché.
Tu ne sauras donc mon amie
Si mon coeur te chérit
Plus qu'Anaïs ou bien Noëlle
Laquelle de vous m'est la plus belle.
Comme les enfants, je demeure
Qui cueillent toutes les fleurs
Pour en faire des bouquets
Et les offrir à brassée.
Plus que la fleur elle-même
C'est son parfum que j'aime
Parfois celles qui se croient fanées
Sont bien les plus parfumées.
Mais pour sentir ces merveilles
Il faut de la rosée, du soleil
Comme fait si bien l’aurore
Inonder le monde, d’or
Pour tirer de l’herbe humide
Les parfums les plus timides,
Ceux qui vous laissent émerveillé
Heureux de vous être éveillé.
Ainsi comme l’astre du jour
Qui donne à toutes à son tour
J’essaie de répandre le plaisir
La lumière chaude d'un sourire.
Tu ne sais comment comprendre
Les mots que tu viens d'entendre
Que je compare aux roses, aux lys
Noëlle, Corinne ou Anaïs
Mais peut-être es-tu jalouse
Ne pas avoir à ta blouse
Une fleur à accrocher
Qui soulignerait ta beauté.
Ou crois-tu qu’ils sont sans valeur
Mes mots, mes bouquets de fleurs ?
Je me veux comme le printemps
Fleurir à mon gré les champs
Et garder comme jardin secret
L'amour que je porte à Psyché.
Tu ne sauras donc mon amie
Si mon coeur te chérit
Plus qu'Anaïs ou bien Noëlle
Laquelle de vous m'est la plus belle.
Comme les enfants, je demeure
Qui cueillent toutes les fleurs
Pour en faire des bouquets
Et les offrir à brassée.
Plus que la fleur elle-même
C'est son parfum que j'aime
Parfois celles qui se croient fanées
Sont bien les plus parfumées.
Mais pour sentir ces merveilles
Il faut de la rosée, du soleil
Comme fait si bien l’aurore
Inonder le monde, d’or
Pour tirer de l’herbe humide
Les parfums les plus timides,
Ceux qui vous laissent émerveillé
Heureux de vous être éveillé.
Ainsi comme l’astre du jour
Qui donne à toutes à son tour
J’essaie de répandre le plaisir
La lumière chaude d'un sourire.
mercredi 17 août 2011
Serial poète II - le retour
Qui donne le premier du poète et de la muse ? La question du commencement est souvent essentielle, fondatrice de l'avenir. Les théogonies sont primordiales dans les mythes. La vie d'un homme est différente s'il se croit fruit de l'amour, d'un hasard, d'une erreur, d'un crime. Et il en est de même entre la muse et le poète. Lequel a commencé et pourquoi ? Chez Ronsard et son ode à Cassandre, la poésie est séductrice, chez Verlaine et son rêve familier elle est plaintive, chez moi, remerciements, mémoire, interrogation ?
Moi cette question m’amuse
Mais peut-être qu’elle t’embête.
Sur tes belles lèvres cerise
Est-ce bien à toi que je m’adresse ?
De te voir ainsi sur tes gardes
En entendant mes hommages.
Comme si j’étais irréfléchi
Ou alors faisais une erreur.
Ils étaient souvent des traîtres
Riaient de moi dans mon dos
Les mots viennent me chercher
Pour m’emmener en spectacle.
Sous le projecteur de tes yeux
De t’écrire tant de poèmes.
Comme la source qui fuse
Crée la fleur d’une graine.
A couronner ton front pudique
De mots sertis en diadème
Et tant que mes vers ne s’usent
Ta beauté vit et rayonne.
Moi un homme comme tant d’autres
Pas de quoi faire un poème.
Que fuse la langue des Dieux
Le Verbe vit à travers moi
Étrange beauté de la vie
Ce qui seul est morne et noir
Associé il resplendit
Pareil à un ostensoir.
Pourquoi nous ? quelle importance
C’est une mauvaise question
Chut. Profitons de cette chance
Dieu nous donne l’absolution.
Le Verbe a besoin de secret
Pour faire de la magie
Quand le voile est déchiré
Il n’y a plus que du dépit.
Que tes sourires soient leurs échos
Dans mon esprit, ineffaçables.
Ma muse, mon ange, ma lumière
Soit ma filleule de jouvence
La seule, l’unique, la chère
A me baptiser d’innocence.
La poule et l’œuf
Ou la valse de l’éternitéEst-ce le poète qui fait la muse
Ou bien la muse, le poèteMoi cette question m’amuse
Mais peut-être qu’elle t’embête.
Je te vois la moue surprise
Des quatrains que je te tresseSur tes belles lèvres cerise
Est-ce bien à toi que je m’adresse ?
Oui. Je te souris et te regarde
Et t’admire encore davantageDe te voir ainsi sur tes gardes
En entendant mes hommages.
J’aime ta douce modestie
Comme tu acceptes mes fleursComme si j’étais irréfléchi
Ou alors faisais une erreur.
Mais si avant de te connaître
Je m’amusais avec les motsIls étaient souvent des traîtres
Riaient de moi dans mon dos
Et puis je t’ai rencontrée,
Et ce fut un vrai miracleLes mots viennent me chercher
Pour m’emmener en spectacle.
Et depuis je jongle avec eux
En m’étonnant moi-mêmeSous le projecteur de tes yeux
De t’écrire tant de poèmes.
C’est bien toi, divine muse
Qui fait éclore mes poèmesComme la source qui fuse
Crée la fleur d’une graine.
Mais peut-être suis-je unique
Mu par ta grâce souveraineA couronner ton front pudique
De mots sertis en diadème
C’est donc moi qui te fait muse
Moi qui te couronneEt tant que mes vers ne s’usent
Ta beauté vit et rayonne.
Que sommes-nous l’un sans l’autre
Toi, femme sans bohème Moi un homme comme tant d’autres
Pas de quoi faire un poème.
Mais un sourire de tes yeux
Me provoque un tel émoiQue fuse la langue des Dieux
Le Verbe vit à travers moi
Étrange beauté de la vie
Ce qui seul est morne et noir
Associé il resplendit
Pareil à un ostensoir.
Pourquoi nous ? quelle importance
C’est une mauvaise question
Chut. Profitons de cette chance
Dieu nous donne l’absolution.
Le Verbe a besoin de secret
Pour faire de la magie
Quand le voile est déchiré
Il n’y a plus que du dépit.
Laisse moi t’offrir mes mots
Que je grave sur le sable Que tes sourires soient leurs échos
Dans mon esprit, ineffaçables.
Ma muse, mon ange, ma lumière
Soit ma filleule de jouvence
La seule, l’unique, la chère
A me baptiser d’innocence.
mardi 16 août 2011
Serial Poète
Puisque j'en suis à parler de mes très nombreuses muses, Aurore, Catherine, Houria, Nathalie... (par ordre alphabétique, et uniquement celles déjà citées) - autant vous donner le poème qui a été le fait déclencheur de ce blog. Il faut tout de même signaler que ce blog est né en pleine affaire DSK. Le souci du poète, c'est que la poésie l'habite, comme la course est essentielle au coureur. Les sportifs vous le diront, privez les de sports et ils tournent en rond pleins d'une énergie dont ils ne savent que faire. Le poète - même piètre - est identique, les vers naissent d'une vision, un sentiment et viennent, reviennent à lui tant que le poème n'est pas écrit. C'est un processus compliqué, car si un vers est là, le reste ne vient qu'en le déroulant, parfois plusieurs mois après. Les idées sont parfois longues à accoucher. Donc vous voyez de la beauté autour de vous, dans un sourire, une attitude, une révolte, une liberté et le poème vient à vous, et après qu'en faire. Cela me navre de le garder pour moi. Quand vous voyez de la beauté chez quelqu'un, que cette force s'impose à vous, pourquoi la garder pour soi ? Pourquoi ne pas lui rendre cette part de sacré qu'il possède et qu'il vous a offert ? Le difficile est que tout don suppose un contre-don, sinon nous entrons dans une relation déséquilibrée de séduction. Les muses ne savent pas que leur don a déjà été fait, que le poème n'en est que le contre-don. A cela s'ajoute qu'aujourd'hui, la beauté n'est quasiment vue que dans sa composante normative alors que la beauté réelle est surprenante, révélatrice, émouvante - la beauté est sous le défaut, et l'art du poète, de l'artiste est de lire le défaut dans sa réalité, non de défaut mais de différence, de liberté par rapport à l'étouffante norme. Bref allez dire à une femme aujourd'hui qui se croit au mieux quelconque qu'elle est belle, elle croit que vous la courtisez, faites le en vers, c'est à dire avec la langue qui contient dans son style la preuve de cette beauté, c'est pire encore. Faites le plusieurs fois, pour plusieurs muses, cela mérite la correctionnelle, Rock Island... Bien sûr l'affaire DSK n'a rien à voir, si ce n'est que par le côté pathologique qu'a la société dans les rapports entre les genres qui se retrouve dans ma peur de choquer... Bref un besoin exprimé de multiples fois, difficilement réprimable, tombant sous le coup de la loi... Je suis un poète en série.
L'aveu
L'aveu
J’avoue, cessez votre enquête
Je suis bien un serial poète.
Un beau regard ou un sourire
Je prends ma plume pour écrire.
Je fais des tresses de mes mots
Et puis je les offre en cadeaux
A la belle interloquée
De se voir ainsi parée.
Bien sûr elle ne comprend rien.
Pourquoi moi ? A quelle fin ?
Elle s’affole, elle a peur
En voudrait-il à mon honneur ?
Halte là ! Pas de panique
Même si rien ne l’explique
C’est très simple, c’est tout bête
Je suis un serial poète.
Cela est vrai, je n’ai pas choisi
D’être accro à la poésie
Et ce n’est pas toujours marrant
D’être compris une fois sur cent.
Mais quel plaisir en vérité
D’apercevoir de la beauté
Sous un détail, une différence
Un défaut, une correspondance.
Et de savoir en peu de temps
Photographier ce sentiment
En douze pieds et en trois rimes
Qui le sauveront de l’abîme
De l’oubli et le ressusciter
Quand j’en viens à les réciter
Ainsi je vis dans la beauté,
Celle présente, celle passée,
Guettant, rien ne peut m’assouvir
La prochaine qui va surgir.
Comprenez que j’ai le sourire
D’avoir cette vie de plaisir.
Et aussi je le regrette
De vous le dire, malgré vos têtes,
Je doute que jamais je m’arrête
D’être un serial poète.
Et tant pis, si, si souvent
Mes vers s’envolent dans le vent
Et ne laissent dans vos mémoires
Que le souvenir d’un trou noir.
Car à semer sans avarice
Les bonnes graines fleurissent
Car j’ai changé – si je ne m’abuse,
Quelques femmes en des serial Muses.
Quelques femmes en des serial Muses.
Fable et Droit de réponse
Mon cher ami le mouton noir - Edouard de son prénom, dont vous pouvez consulter le blog à succès, ne serait ce qu'en tapant "Edouard le mouton noir" dans google, vous verrez son lien apparaître en premier alors que tapez "Serial poète" et si vous me trouvez c'est que vous êtes super balaise en internet - est bien mon premier et pour l'instant seul "adhérent". Il est vrai que je n'ai fait qu'assez peu de publicité autour de cette affaire de blog, j'ai encore un peu honte de mes productions et de mes catharsis publiques. Néanmoins j'en ai fait plus que de le lui signaler, à lui seul, et pourtant il est toujours seul. Bon, il faut s'y résoudre, la poésie est un passe-temps de "maniaques et d'universitaires" dixit Leo Ferre qui pourtant à tant fait pour diffuser les poètes, et n'intéresse donc que peu de monde - moi-même j'en écris plus que je n'en lis - de celle des autres, j'entends, parce que malgré les photes aurtaugrafes, je me relis et même plusieurs fois - je sais c'est effrayant. Bref Edouard, mon compagnon de quelques années désormais, qui m'a incité à publier mes poèmes sur un blog, a été publiquement et par mes soins mis en doute concernant son soutien sans faille à mon coming out poétique. Honte à moi, je ne savais pas encore utiliser mon blog - je ne sais toujours pas d'ailleurs - et je n'ai lu que très récemment son commentaire. Bref je fais mon mea culpa, sans difficulté parce que je le crois sur parole et donc voilà un poème écrit avec mon mouton noir préféré pour muse - quoi de mieux pour lui montrer mon attachement - et un poème avec un mouton c'est une fable bien entendu :
Un hasard étonnant fit un jour un renard
Pâtre étonné d'un curieux mouton noir,
Car contrairement à tous ceux de sa race
Ce sombre ovidé avait besoin d'espace.
Las des sentiers battus par maintes transhumances
Des alpages solitaires étaient son espérance.
Il s'était éloigné de l'ennuyeux troupeau
Un berger vint à lui en jouant du pipeau
Le poussant plus loin encore à l'aventure
Réjouissant le mouton de cette couverture
Inespérée lui permettant de voyager.
Mais pas dupe. Car curieux, il l'était,
"Bon berger, Entendez-vous le tocsin sonner ?
A croire que l'alarme nous vient du poulailler."
"Mais non c'est l'angélus qu'ici nous entendons
C'est le bon Chanteclerc qui donnerait le ton."
Affirma le pâtre d'un ton très sentencieux,
Rabattant son chapeau sur le bord de ses yeux.
"A moins qu'un goupil lui ai fait son affaire !"
"Un goupil ? Il n'y en a plus sur cette terre,
Le roi Lion l'a chassé depuis belle lurette."
Le mouton lui sourit et un instant s'arrête
"Le mal s'en revient comme s'en revient l'hiver",
Il repart "Goupil ou non, moi je n'en ai que faire.
Ma toison est épaisse, mes cornes sont pointues,
Je tuerai le goupil avant qu'il ne me tue"
Le pâtre étonnamment vexé "Son arme c'est la ruse"
"C'est vrai. Malgré tout, je doute qu'il m'abuse,
Je connais tous ses tours, je les ai étudiés
Je verrai bien sa queue s'il était déguisé."
Le ton de ce propos était si entendu
Que Renard vit la sienne dessous son pardessus.
Il la cacha. "Où allons-nous, bon berger
J'ai envie d'herbe fraîche mais sans la partager."
"Euh, je connais dans les bois une belle prairie
Une source y coule, elle est toujours fleurie"
"Les bois ? Ysengrin, le loup, y a son âtre !"
"Le pré sera désert, le loup a peur des pâtres !"
Et se servant l'un à l'autre de sauf-conduit
Ils échappent au loup et aux chasseurs aussi.
Un renard rusé pasteur d'un mouton matois
Qui se rit de l'un, qui de l'autre rira,
Le mouton est trop gros, le renard le sait bien
Le mouton se méfie, le renard est trop fin.
Ils cheminent ensemble, Renard guide leurs pas
Tant que le mouton noir est d'accord toutefois.
On ne contredit pas qui a de longues cornes
Le renard le sait bien et aussi le flagorne
Sans savoir toutefois comment duper l'ovin
Et pouvoir d'un gigot, peut-être calmer sa faim.
Un soir une poule égarée vint chercher un abris,
Auprès des deux fuyards, elle n'était que cris :
"Bien contente de trouver des gueux de votre genre
Un mouton, un pâtre ! Pff à peine bon à me défendre,
Enfin je suis bien aise... Hé le laineux
Que vous êtes gros. Poussez-vous donc du feu"
"Renard, Débarrassez nous donc de ce cauchemar"
Et le renard heureux engloutit la poularde.
"Vous êtes un drôle d'herbivore" dit le rouquin affable,
Me laissez dévorer une de vos semblables."
"Quoi ? Moi semblable à ce stupide volatile,
Et pourquoi pas à vous ? Ne suis-je pas subtil ?"
"Oh si et votre compagnie m'est précieuse
Le mouton fait le pâtre, attire les oiseuses
Éloigne les chasseurs qui réclament vengeance."
"Et du loup aussi, la redoutable engeance,
Je ne suis avec vous pas un mouton perdu
Je vais où il me plaît, les chiens ne mordent plus.
Aucun des deux à l'autre ne peut nuire
Et trahir l'autre est encore se trahir."
Ainsi fut conclut cette étrange amitié
Du renard, du mouton épris de liberté.
Ils courent encore, dit-on
Les poules disparaissent à cause des faucons.
Nous sommes plus communs que nous croyons
Si ce n'est dans la forme, peut-être dans le fond,
Mais également plus extra-ordinaires,
Gérons ce paradoxe en demeurant ouverts
Avant de refuser quelques étranges alliances
Attendons, attendons, armons nous de patience.
NB : Mon bon Edouard avait déjà publié cette fable mais je l'aime bien, je voulais la signer, c'est chose faite. Sur son blog, je suis "le petit renard" en référence à celui du petit prince de Saint-Exupéry, celui qui donne un secret "l'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur", qui explique ce qu'est un rite, qu'être apprivoisé... et qui dit au petit prince "tu ne diras rien, le langage est source de malentendu" alors qu'il parle tout le temps, de sorte qu'il est impossible de savoir si ce renard est un philosophe ou un parfait abruti. C'est un peu la question que je me pose en permanence. A mon sujet j'entends. Et vous ?
A mon sujet ou au vôtre ? Finalement, il n'est pas si nouille avec son malentendu, le renard. C'est à se demander si toute vérité n'est pas paradoxale...
En attendant, Jolie muse que Mon mouton noir - si un certain loup que je ne connais que de nom, association étrange s'il en fut, me permet l'expression - n'est-il pas ?
Le mouton et le renard
Un hasard étonnant fit un jour un renard
Pâtre étonné d'un curieux mouton noir,
Car contrairement à tous ceux de sa race
Ce sombre ovidé avait besoin d'espace.
Las des sentiers battus par maintes transhumances
Des alpages solitaires étaient son espérance.
Il s'était éloigné de l'ennuyeux troupeau
Un berger vint à lui en jouant du pipeau
Le poussant plus loin encore à l'aventure
Réjouissant le mouton de cette couverture
Inespérée lui permettant de voyager.
Mais pas dupe. Car curieux, il l'était,
"Bon berger, Entendez-vous le tocsin sonner ?
A croire que l'alarme nous vient du poulailler."
"Mais non c'est l'angélus qu'ici nous entendons
C'est le bon Chanteclerc qui donnerait le ton."
Affirma le pâtre d'un ton très sentencieux,
Rabattant son chapeau sur le bord de ses yeux.
"A moins qu'un goupil lui ai fait son affaire !"
"Un goupil ? Il n'y en a plus sur cette terre,
Le roi Lion l'a chassé depuis belle lurette."
Le mouton lui sourit et un instant s'arrête
"Le mal s'en revient comme s'en revient l'hiver",
Il repart "Goupil ou non, moi je n'en ai que faire.
Ma toison est épaisse, mes cornes sont pointues,
Je tuerai le goupil avant qu'il ne me tue"
Le pâtre étonnamment vexé "Son arme c'est la ruse"
"C'est vrai. Malgré tout, je doute qu'il m'abuse,
Je connais tous ses tours, je les ai étudiés
Je verrai bien sa queue s'il était déguisé."
Le ton de ce propos était si entendu
Que Renard vit la sienne dessous son pardessus.
Il la cacha. "Où allons-nous, bon berger
J'ai envie d'herbe fraîche mais sans la partager."
"Euh, je connais dans les bois une belle prairie
Une source y coule, elle est toujours fleurie"
"Les bois ? Ysengrin, le loup, y a son âtre !"
"Le pré sera désert, le loup a peur des pâtres !"
Et se servant l'un à l'autre de sauf-conduit
Ils échappent au loup et aux chasseurs aussi.
Un renard rusé pasteur d'un mouton matois
Qui se rit de l'un, qui de l'autre rira,
Le mouton est trop gros, le renard le sait bien
Le mouton se méfie, le renard est trop fin.
Ils cheminent ensemble, Renard guide leurs pas
Tant que le mouton noir est d'accord toutefois.
On ne contredit pas qui a de longues cornes
Le renard le sait bien et aussi le flagorne
Sans savoir toutefois comment duper l'ovin
Et pouvoir d'un gigot, peut-être calmer sa faim.
Un soir une poule égarée vint chercher un abris,
Auprès des deux fuyards, elle n'était que cris :
"Bien contente de trouver des gueux de votre genre
Un mouton, un pâtre ! Pff à peine bon à me défendre,
Enfin je suis bien aise... Hé le laineux
Que vous êtes gros. Poussez-vous donc du feu"
"Renard, Débarrassez nous donc de ce cauchemar"
Et le renard heureux engloutit la poularde.
"Vous êtes un drôle d'herbivore" dit le rouquin affable,
Me laissez dévorer une de vos semblables."
"Quoi ? Moi semblable à ce stupide volatile,
Et pourquoi pas à vous ? Ne suis-je pas subtil ?"
"Oh si et votre compagnie m'est précieuse
Le mouton fait le pâtre, attire les oiseuses
Éloigne les chasseurs qui réclament vengeance."
"Et du loup aussi, la redoutable engeance,
Je ne suis avec vous pas un mouton perdu
Je vais où il me plaît, les chiens ne mordent plus.
Aucun des deux à l'autre ne peut nuire
Et trahir l'autre est encore se trahir."
Ainsi fut conclut cette étrange amitié
Du renard, du mouton épris de liberté.
Ils courent encore, dit-on
Les poules disparaissent à cause des faucons.
Il est vain de classer les êtres sur un seul trait
La différence en tout peut avoir de l'attraitNous sommes plus communs que nous croyons
Si ce n'est dans la forme, peut-être dans le fond,
Mais également plus extra-ordinaires,
Gérons ce paradoxe en demeurant ouverts
Avant de refuser quelques étranges alliances
Attendons, attendons, armons nous de patience.
NB : Mon bon Edouard avait déjà publié cette fable mais je l'aime bien, je voulais la signer, c'est chose faite. Sur son blog, je suis "le petit renard" en référence à celui du petit prince de Saint-Exupéry, celui qui donne un secret "l'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur", qui explique ce qu'est un rite, qu'être apprivoisé... et qui dit au petit prince "tu ne diras rien, le langage est source de malentendu" alors qu'il parle tout le temps, de sorte qu'il est impossible de savoir si ce renard est un philosophe ou un parfait abruti. C'est un peu la question que je me pose en permanence. A mon sujet j'entends. Et vous ?
A mon sujet ou au vôtre ? Finalement, il n'est pas si nouille avec son malentendu, le renard. C'est à se demander si toute vérité n'est pas paradoxale...
En attendant, Jolie muse que Mon mouton noir - si un certain loup que je ne connais que de nom, association étrange s'il en fut, me permet l'expression - n'est-il pas ?
vendredi 12 août 2011
Autre éclat
Le désir est le contraire de la beauté, pour ceux et celles qui l'ignoreraient et qui me lisent - très peu nombreux si j'en crois les statistiques - je l'expliquerai vraisemblablement un jour sur ce blog. C'est un point important dans notre monde où les publicitaires jouent sans cesse de nos désirs en nous faisant croire qu'ils nous montrent seulement des beaux objets ou de belles personnes. Or bien évidemment nos désirs doivent être équilibrés par notre raison et si un désir devait nous amener devant un juge et ne voir les personnes que nous aimons qu'une semaine sur deux, il ne serait absolument pas désirable. Ce poème où l'on retrouve le thème du miroitement m'a été offert par Catherine et Aurore, amies charmantes et adorables et pourtant non désirées. Leurs beautés me sautaient au yeux et d'autant plus qu'un désir inassouvi m'avait privé de la beauté de mon épouse - contraste plus qu'agaçant, vous en conviendrez, car la beauté ne se révèle que dans le calme de l'esprit ou alors dans sa stupéfaction.
Extase
Le seul plaisir de te voir
Sans désir, sans espoir
Cette élégance de la vie
Bien au-delà de nos envies
Où la beauté sait apparaître
Comme sur les toiles d’un maître
D’un détail, d’un mûr jaune
La teinte dorée de l’automne.
Te voir telle que tu es
Douce comme un songe en été
Dans l’herbe fraiche près du ruisseau
Où murmurent les filets d’eau
Qui roulent des écus d’argent
Don du soleil ou bien du vent
Qui fait d’une caresse infime
Frissonner jusqu’à leurs cimes
Les peupliers guidant aux cieux
La promenade de mes yeux.
Te voir, sans un mouvement
Ou ceux que l’on fait à pas lents
Pour recouvrir dans la nuit
L’enfant découvert dans son lit,
Sans un bruit et en prenant le temps
De ressentir rien qu’un instant
La chaleur de son sommeil
Au toucher de sa peau vermeille.
Te voir et refermer les yeux
Pour dans cet astre mystérieux
Mon ame, conserver ta lumière
L’or ! dont tu m’as recouvert
Ne sentir au cœur nulle allarme
Même s’il s’écoule une larme
Au coin de mes paupières fermées
Preuve que tu m’as aveuglé.
jeudi 11 août 2011
Bretagne suite
Grand classique de l'inspiration balnéaire, (cf la chanson de Brassens, chantée dans l'album posthume par Bertolla), à ma propre sauce. L'un y voit la vanité de l'ambition, des actions humaines et l'autre l'incertitude de notre destinée. Finalement voit-on autre chose que l'auteur lui-même ?
Le château de sable
Le château de sable
Je suis de bric et de broc
Un gramme d’or, le reste en toc
Une part d’esprit, une part matière
De l’arène et de l’eau de mer
Avec mes murs de coquillages
Amassés dessus la plage,
Quelques branches de bois flotté
Que la marée a ballotées,
Une noire laisse de mer
Longue comme un souvenir amer
M’entoure sur le sable ondulé,
Entre les roches entaillées.
A mes remparts de pacotille
Le quartz des galets brille
Comme aux murs des falaises creusées
Qui ne finissent de s’affaisser.
Et quand la marée montera,
Le flux me démontera,
Avec sa force patiente
Ou la rage d’une déferlante,
A moins que le vent ne se lève
Et avant l'eau ne désagrège,
Mon sable qui aura séché
Sera ainsi éparpillé.
Où donc vont s’en retourner
Tous mes éléments dispersés ?
A la mer ou la terre,
A l’esprit ou à la matière,
Aux enfants d’un autre jour
Qui en construiront d’autres tours,
Qui seront de bric et de broc
Un gramme d’or, le reste en toc.
Un gramme d’or, le reste en toc
Une part d’esprit, une part matière
De l’arène et de l’eau de mer
Avec mes murs de coquillages
Amassés dessus la plage,
Quelques branches de bois flotté
Que la marée a ballotées,
Une noire laisse de mer
Longue comme un souvenir amer
M’entoure sur le sable ondulé,
Entre les roches entaillées.
A mes remparts de pacotille
Le quartz des galets brille
Comme aux murs des falaises creusées
Qui ne finissent de s’affaisser.
Et quand la marée montera,
Le flux me démontera,
Avec sa force patiente
Ou la rage d’une déferlante,
A moins que le vent ne se lève
Et avant l'eau ne désagrège,
Mon sable qui aura séché
Sera ainsi éparpillé.
Où donc vont s’en retourner
Tous mes éléments dispersés ?
A la mer ou la terre,
A l’esprit ou à la matière,
Aux enfants d’un autre jour
Qui en construiront d’autres tours,
Qui seront de bric et de broc
Un gramme d’or, le reste en toc.
lundi 8 août 2011
Miroitement
Il arrive que quelqu'un vous rappelle un paysage. C'est un détail qui vous en donne la clef. Ici ce détail était un bijou luisant au soleil sur la peau d'Houria. Pourquoi la mer pour cette collègue d'origine tunisienne de la région de Saint-Denis pour être exact. La méditerranée au nord de Paris ? et pourquoi pas, il y a des enclaves de tous les pays du monde à Paris. Donc pourquoi la mer ? J'ai appris depuis peu qu'Houria veut dire Sirène.
Le torque
Et le torque à son cou luisait blanc
Comme l'or du soleil a des reflets d'argent
Sur la mer caressée par la brise légère
Cet éclat lumineux rendait ses yeux plus clairsComme l'eau s'inspire de la couleur des fonds
Et en devient turquoise dessus le sable blond.
Sa peau sombre avait les teintes de la Terre
Son sourire en mon coeur me fut un souffle d'air.
Je suis resté touché de son si beau visage
Comme le marcheur surpris s'éprend d'un paysage
Pour un grain de lumière, un arbre dans le vent
Et le divin surgit d’un simple tore d'argent.
samedi 6 août 2011
Bretagne
Marée montante
Le serpent de la vague aux écailles luisantes
Roule au loin ses anneaux aux runes éblouissantes
Qu’il déploie en crachant sur le marbre émeraude
Entre les piliers d’or de l’immense pagode.
Roule au loin ses anneaux aux runes éblouissantes
Qu’il déploie en crachant sur le marbre émeraude
Entre les piliers d’or de l’immense pagode.
Et puis l’heure vient, le voilà qui serpente
Entre les portes rouges, il ondule et il rampe
Jusque sur la peau sombre humide du rivage,
Ses mues d’écumes fleurissent sur la plage.
Entre les portes rouges, il ondule et il rampe
Jusque sur la peau sombre humide du rivage,
Ses mues d’écumes fleurissent sur la plage.
Les falaises figées, se crispent à son approche
Et les rides profondes se marquent dans la roche
Des oyats insouciants balancent sur la dune.
Et les rides profondes se marquent dans la roche
Des oyats insouciants balancent sur la dune.
Puis le serpent d’eau amoureux de la lune
S’en retourne bientôt au soleil qui rougit,
Sa queue triangulaire s’enflamme de rubis.
S’en retourne bientôt au soleil qui rougit,
Sa queue triangulaire s’enflamme de rubis.
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