Le poète n’a pas à être fidèle à une seule muse tant que ses vers n’engagent pas l’avenir. Une poésie ne fait pas d’enfant, ce n’est pas un verbe qui s’incarne, pas plus, pas moins que la prose. Il a juste à être honnête, ne pas s’engager plus qu’il ne peut, ne pas mentir. D’ailleurs il y a très probablement beaucoup plus de menteurs en prose que de menteurs en vers et pourtant étonnamment j’ai l’impression d’être plus facilement cru en prose qu’en vers. Et je sais, moi, qu’il m’est plus facile de mentir en prose qu’en vers, car tout de même il est plus facile de faire de la prose. Oui, j’avoue, je mens parfois mais c’est uniquement véniel « Oh, il t’a gâté le Père Noël !». Car le mensonge, le vrai, le lourd, c’est beaucoup trop fatigant.. Déjà qu’en étant de bonne foi et en tâchant d’être cohérent, nombreuses sont les personnes qui vous trouvent incohérent et parfois vous pensent de mauvaise foi, simplement parce que leurs équilibres sont différents, alors si en plus vous mentez. Vous vivez dans un univers plus désagréable encore de défiance généralisée. Même vos proches ne vous font pas confiance. Donc à choisir, il est plus facile de vivre en vérité en vers qu’en mensonge en prose, même s’il est plus facile de faire de la prose. De toute manière, les mensonges font de mauvais vers, l’inspiration y est irrespirable. Évidemment, le plus aisé, reste de vivre en vérité en prose, mais c’est une solution de facilité.
En attendant fidélité ou confiance, la racine est la même, fides, la croyance, la foi. « Avec la foi, ma vie est plus belle » témoignait un jeune aux JMJ. Il a raison. La foi est essentielle au bonheur, à la poésie, à la bourse… Reste à définir en quoi avoir la foi. En ce moment je serais vous, je croirais davantage un serial poète qu’un serial trader.
Mirabilis
Un compliment pour un sourire
L'échange est équilibré
Et si beau est le sourire
Qu'il vaut d'être célébré
Par un autre compliment
Eh ! bien plus fleuri encore
Pour que tes yeux de diamants
S'ornent d'un liseré d'or,
Quand la lumière de ta joie
Pare l'éclat de la surprise
Lorsque je tresse pour toi
Des vers dont la grâce grise.
Ainsi ta beauté augmente
Après chacun de mes mots
Hélas tu crois que j'invente
C'est là, le pire de tes maux
Et ta beauté disparaît
Dans une mine boudeuse
Comme le reflet troublé
Dans une flaque boueuse.
J'attendrais que tombe la boue
Tirée par sa pesanteur
Qu'enfin s'efface ta moue
Revienne ta belle humeur
Et cette divine clarté
Qui n'est que spirituelle
Que je nomme ta beauté
Et qui chaque fois m'émerveille.
Et si tu croyais ma belle
Tous mes charmants compliments
De toutes les belles
Tu serais le firmament.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire