jeudi 25 août 2011

Le Serial poète, le voyant et l'aveugle

Le poète est un voyant. C'est Rimbaud qui a dit ça, vous savez l'auteur génial "on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans". J'ai tendance à le croire. Parfois, je vois des choses, j'ai l'impression d'être le seul à les voir. D'ailleurs mon amie Patricia classe mes poèmes dans un classeur nommé "Délire" comme si j'étais sous le coup d'une grosse fièvre. Mais même si Patricia est psychlogue, j'ai tout de même un doute, d'abord je suis loin d'être le seul à délirer, quant à voir, nous sommes plus nombreux encore. C'est se donner beaucoup de pouvoir et je ne suis pas un super poète mais un serial, ce qui n'est pas la même chose. Non, je crois que le poète voit comme les autres - enfin moi moins car je suis très myope - mais il a l'indécence de décrire ce qu'il voit, il se prend au sérieux l'imbécile, il le dit et il l'écrit - le rythme et la rime, c'est le respect d'une tradition ou alors un reste de décence, une diversion sur la simplicité du propos pour que bluffé le lecteur ne viennent pas lui dire "pff, c'est connu depuis longtemps". Mais une chose est claire, la beauté des femmes qui m'entourent - pour prendre un exemple - je ne suis pas le seul à la voir, la preuve, elles sont toutes mariées, aimées...   


Vision

Et si j’étais, madame, du peuple des poètes
Lumières sombres ou stridentes des rêves plein la tête
Voyants illuminés dont les regards révèlent
Bien au-delà des ombres, la beauté du réel

Colorant dans les textes imprimés d’encre noire
Les voyelles de couleurs chatoyantes et rares
Trouvant dans chaque mot la précieuse poignée
Qui permet de l’ouvrir et de mieux l’écouter

D’entendre son écho bien au delà des siècles
L’espoir qu’il transporte depuis qu’on le répète
Dans ces prières, ces psaumes donnés à la madone.  

Si j’étais de ce peuple, serait-il étonnant
Qu’à moi votre sourire si simple si touchant
Soit plus étincelant que les ors des icônes ?

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