La poule et l’œuf
Ou la valse de l’éternitéEst-ce le poète qui fait la muse
Ou bien la muse, le poèteMoi cette question m’amuse
Mais peut-être qu’elle t’embête.
Je te vois la moue surprise
Des quatrains que je te tresseSur tes belles lèvres cerise
Est-ce bien à toi que je m’adresse ?
Oui. Je te souris et te regarde
Et t’admire encore davantageDe te voir ainsi sur tes gardes
En entendant mes hommages.
J’aime ta douce modestie
Comme tu acceptes mes fleursComme si j’étais irréfléchi
Ou alors faisais une erreur.
Mais si avant de te connaître
Je m’amusais avec les motsIls étaient souvent des traîtres
Riaient de moi dans mon dos
Et puis je t’ai rencontrée,
Et ce fut un vrai miracleLes mots viennent me chercher
Pour m’emmener en spectacle.
Et depuis je jongle avec eux
En m’étonnant moi-mêmeSous le projecteur de tes yeux
De t’écrire tant de poèmes.
C’est bien toi, divine muse
Qui fait éclore mes poèmesComme la source qui fuse
Crée la fleur d’une graine.
Mais peut-être suis-je unique
Mu par ta grâce souveraineA couronner ton front pudique
De mots sertis en diadème
C’est donc moi qui te fait muse
Moi qui te couronneEt tant que mes vers ne s’usent
Ta beauté vit et rayonne.
Que sommes-nous l’un sans l’autre
Toi, femme sans bohème Moi un homme comme tant d’autres
Pas de quoi faire un poème.
Mais un sourire de tes yeux
Me provoque un tel émoiQue fuse la langue des Dieux
Le Verbe vit à travers moi
Étrange beauté de la vie
Ce qui seul est morne et noir
Associé il resplendit
Pareil à un ostensoir.
Pourquoi nous ? quelle importance
C’est une mauvaise question
Chut. Profitons de cette chance
Dieu nous donne l’absolution.
Le Verbe a besoin de secret
Pour faire de la magie
Quand le voile est déchiré
Il n’y a plus que du dépit.
Laisse moi t’offrir mes mots
Que je grave sur le sable Que tes sourires soient leurs échos
Dans mon esprit, ineffaçables.
Ma muse, mon ange, ma lumière
Soit ma filleule de jouvence
La seule, l’unique, la chère
A me baptiser d’innocence.
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